Le torchon brûle de nouveau entre le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil et le vice-président de la Chambre, Élias Bou Saab.

Les relations en dents de scie entre MM. Bou Saab et Bassil sont sur le point d’être rompues à cause de ce que le vice-président de la Chambre a appelé récemment le " discours provocateur " du chef du CPL.

M. Bou Saab n’a pas toléré les propos tenus par ce dernier, qui avait de nouveau fait feu de tout bois dans deux discours consécutifs dimanche et lundi, critiquant violemment la présidence du Conseil et Aïn el-Tiné, pour leur décision impulsive au sujet d’un ajournement du passage à l’heure d’été. Le député du Metn a fait part ouvertement de sa désapprobation, ce que Gebran Bassil n’a pas apprécié non plus.

Le fait que M. Bou Saab ait annoncé publiquement qu’il s’opposait à la façon avec laquelle le chef du CPL s’était exprimé, critiquant ouvertement son discours, était un signe précurseur de sa volonté de s’éloigner du parti fondé par l’ex-président Michel Aoun. Une volonté qu’aurait d’ailleurs renforcée la colère avec laquelle Gebran Bassil a réagi. Selon des sources proches des deux hommes, le chef du CPL aurait vivement reproché à M. Bou Saab sa réaction, ce que ce dernier n’a pas non plus apprécié, en faisant état de sa volonté de se retirer du bloc du CPL. De mêmes sources, on indique que M. Bassil aurait répondu qu’il ne lui accorderait pas ce privilège et que c’est lui qui compte l’en écarter.

Michel Aoun serait alors intervenu de nouveau pour essayer d’éviter que le clash entre les deux hommes dégénère. Réussira-t-il cette fois? Il faudra attendre le retour de M. Bou Saab de voyage pour le savoir.

Les rapports entre lui et Gebran Bassil se sont détériorés depuis les législatives de mai 2022. Le chef du CPL qui voulait favoriser l’accès d’un de ses colistiers, Eddy Maalouf, à la Chambre, avait mené campagne contre deux autres, Ibrahim Kanaan et Elias Bou Saab, dans le but de leur arracher des voix au profit de M. Maalouf. Mais les deux avaient réagi avec virulence, en dénonçant les manœuvres du chef du CPL et avaient réussi à se faire élire.

À l’époque, M. Bou Saab avait voulu prendre ses distances par rapport au CPL. Après son élection à la vice-présidence de la Chambre, il avait annoncé qu’il ne participerait pas aux réunions du groupe parlementaire du CPL, mais Michel Aoun était intervenu pour l’en dissuader.

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !