L’administration américaine sous la présidence de Joe Biden utiliserait les sanctions américaines comme moyen de pression sur la classe politique libanaise pour les inciter à élire un président de la République. Washington insisterait sur la question de la corruption au Liban, selon différents rapports diplomatiques, " le dernier en date étant l’affaire de l’extension de l’aéroport ".

Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, et le ministre des Travaux publics ont été sous le feu des critiques depuis l’annonce le 20 mars dernier du projet de construction, sur base d’un contrat de gré à gré, d’un nouveau terminal (T2) pour les voyageurs à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth (AIB). Plusieurs députés avaient critiqué  " une violation flagrante des lois  " et M.Hamié avait dû renoncer au projet.

Par ailleurs, des milieux diplomatiques occidentaux rapportent qu’un responsable de l’Union européenne a déclaré que " l’Union a mis en place un mécanisme pour imposer des sanctions ". Des sources proches du groupe des cinq de Paris (États-Unis, France, Arabie saoudite, Égypte et Qatar) révèlent que lors de leur dernière réunion dans la capitale française, certains participants avaient proposé d’imposer des sanctions à ceux qui entravent le respect des échéances constitutionnelles, mais la France se serait opposée à l’idée par crainte que des sanctions soient imposées au Hezbollah, car cela entraverait l’échéance présidentielle et pourrait provoquer plus de tensions.