Le Hezbollah a tenu à commémorer le deuxième anniversaire de l’assassinat de Qassem Soleimani dans Haret Saïda (quartier chiite) à proximité de la ville. Le Hezbollah a ainsi voulu adresser un message à Saïda et à son député Oussama Saad, en froid avec le Hezbollah suite à sa décision de s’allier avec le mouvement de contestataire populaire du 17 octobre 2019 et les indépendants, et son refus de toute alliance électorale avec le Hezbollah et le Courant patriotique libre, bien que ces derniers aient dépêché trois délégations pour l’en convaincre.
M. Saad n’a pas pour autant démordu et a maintenu son refus de s’allier lors des élections avec les partis de l’establishment, " quitte à perdre " l’élection, comme il l’a fait savoir au Hezbollah qui poursuit ses tentatives de le ramener dans le giron des alliés du parti. Il s’avère que le Hezbollah a pris l’initiative, au lendemain de la commémoration, de placarder les portraits de Soleimani sur le rond-point des Américains (entre le camp de Aïn el-Heloué et Al Horra) et à l’entrée du camp, ce qui a été considéré comme une provocation par les habitants de Saïda qui ont vandalisé le portrait après avoir retiré précédemment les portraits de Soleimani affichés par le parti aux alentours de la municipalité de Saïda au lendemain de son assassinat.
Les portraits ont également constitué une provocation pour les habitants du camp et leur retrait a dégénéré en troubles. Des contacts se sont intensifiés pour régler le différend.
