Au cours de leur déjeuner de travail à la Résidence des pins, le 22 juin, l’envoyé personnel au Liban du président français Emmanuel Macron Jean-Yves Le Drian a demandé au chef des Marada Sleiman Frangié s’il était sûr de l’appui du tandem Amal-Hezbollah à sa candidature. La réponse de M. Frangié a été la suivante: "Je le crois et très fort, sinon ils m’auraient informé de leur nouvelle position".

M. Le Drian a également interrogé le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad, sur le point de savoir si son parti maintenait son appui à M. Frangié. La réponse a été la suivante: "Bien sûr. Lorsque l’eau de la Méditerranée s’évaporera, nous l’abandonnerons".

Non seulement le Hezbollah répète à qui veut l’entendre qu’il continue de soutenir le chef des Marada, mais il essaie de promouvoir l’idée selon laquelle la France n’a pas non plus lâché l’option Frangié. Devant un diplomate qui se renseignait au sujet de la mission de l’émissaire français, un cadre du Hezbollah a indiqué que Paris continue de soutenir le candidat de son parti, avant d’ajouter: "Ce sera Frangié à la tête de l’État ou le vide".