Lors de la première étape de sa mission à Beyrouth, en juin dernier, l’envoyé spécial du président français, Emmanuel Macron, pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, a sondé des dirigeants chrétiens de l’opposition au sujet de leur position par rapport à un dialogue national et les a interrogés sur la possibilité qu’ils y participent s’ils y sont invités. Tous ont répondu par la négative.

Les chefs chrétiens ont expliqué à l’émissaire français que la priorité reste l’élection d’un président de la République, conformément à la Constitution, et qu’un dialogue, de ce fait, n’a aucun sens.

Ils ont aussi insisté sur le fait qu’un dialogue ne peut pas se tenir en l’absence de la composante sunnite dont la présence sur la scène politique s’est affaiblie depuis que le chef du Courant du futur, Saad Hariri, a décidé de se retirer de la vie politique, en janvier 2022.

Leur point de vue a d’ailleurs été communiqué aux responsables politiques et religieux au sein de la communauté sunnite.