La mission de l’envoyé présidentiel français pour le Liban, l’ancien ministre Jean-Yves Le Drian, aura eu un premier impact positif à court terme: la consolidation de la coopération entre les Forces libanaises et le parti Kataëb. Cette coopération avait déjà été initiée dans le sillage de la bataille présidentielle, après la fin du mandat du président Michel Aoun.

L’évolution prise par la mission de M. Le Drian a amené les FL et les Kataëb à bétonner leur coopération, de même qu’elle a eu pour effet, parallèlement, de renforcer la coordination avec les autres composantes de l’opposition souverainiste. À la suite de la dernière proposition de l’émissaire français, portant sur l’organisation de concertations entre les différentes parties en septembre pour paver la voie à l’élection d’un président de la République, des contacts ont eu lieu entre les chefs de file de l’opposition afin de débattre du plan d’action de M. Le Drian.

Il ressort des informations puisées de diverses sources que l’opposition a dégagé une position unifiée au sujet de la proposition présentée par l’émissaire français. Le camp souverainiste transmettra sous peu sa position commune qui se définit comme suit: il est nécessaire de se conformer à la Constitution et d’en appliquer les clauses se rapportant à l’élection du président de la République; il n’est pas utile d’organiser un dialogue ou de tenir des concertations afin de définir le profil du nouveau chef de l’État car ce profil a été exposé en détail dans le communiqué de Doha rendu public par le groupe des cinq pays qui ont pris en charge le dossier de la présidentielle (États-Unis, France, Arabie Saoudite, Égypte et Qatar).

Un des leaders de l’opposition a souligné sur ce plan que les propositions de dialogue et de concertations ne visent qu’à perdre du temps et à entraver l’élection du président de la République.