Les proches des Forces libanaises affirment que la coordination entre Bkerké et les FL se poursuit et que l’archevêque Antoine Bou Najem, pasteur de l’archidiocèse maronite d’Antélias, joue un rôle dans le rapprochement des points de vue des forces chrétiennes.
Le prélat avait lancé l’année dernière une initiative mandatée par le patriarche Béchara Raï, au cours de laquelle il avait rencontré les forces politiques, mais cette dernière n’a pas donné les résultats escomptés pour la tenue d’une réunion des forces chrétiennes, c’est-à-dire des partis des Forces libanaises, du Courant patriotique libre, des Kataëb, du Courant Marada et du président du Mouvement pour l’Indépendance (Michel Moawad).
Les tentatives antérieures pour réunir les forces chrétiennes à Bkerké avaient échoué en raison du refus de Samir Geagea, Sleiman Frangié, Samy Gemayel et Michel Moawad de rencontrer Gebran Bassil.
Selon certaines sources, le Vatican et des responsables de pays occidentaux et arabes sont intervenus pour réunir les chrétiens à Bkerké et convenir de réaliser l’échéance afin de faire disparaître l’accusation de leur responsabilité dans l’échec de l’élection d’un président.
En prévision de la réunion à venir, si les efforts réussissent, le chef des Forces libanaises a demandé à certains responsables de préparer un document de travail comprenant un diagnostic de la situation, les principes politiques chrétiens et nationaux, les objectifs et la feuille de route. Le document de travail, qui compte 8 pages, a été remis au patriarche pour qu’il examine son contenu, et des réunions ultérieures seront organisées pour discuter de son contenu.
En cas d’accord pour la tenue d’une réunion des forces chrétiennes, l’un des documents de travail sera sur la table des négociations. Selon les cercles des Forces, les événements auxquels le Liban est confronté ne sont pas ordinaires, mais décisifs et existentiels. La situation politique est complexe, car certains se laissent entraîner par des agendas étrangers, ce qui aggrave la situation. Le document sera la clé de voûte de l’accord parce qu’il est inclusif. Le différend entre les chrétiens est basé sur un ensemble de principes sur lesquels il leur faut s’accorder. Le document sert de cadre à la recherche dont l’objectif est de consolider la position et la vision pour l’avenir du Liban.
