La récente visite du secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, a illustré l’engagement du Vatican, de Washington, de Paris, ainsi que des capitales occidentales et arabes à faire "respecter l’accord de Taëf et la Constitution en tant que solution à l’impasse présidentielle".

Selon des sources bien informées, le cardinal Parolin a insisté lors de ses rencontres avec les partis chrétiens sur le fait que "l’accord de Taëf est la bouée de sauvetage à laquelle les acteurs politiques doivent s’agripper, car il représente la seule base pour résoudre la crise libanaise". Il a ajouté: "Respectez l’accord de Taëf tel qu’il est. Ne cherchez pas à modifier le système politique ni à envisager des structures comme le fédéralisme avant que l’accord de Taëf soit pleinement mis en oeuvre et qu’un président soit élu conformément à la Constitution."

Modifier Taëf vise à empêcher l’élection d’un président de la République, à maintenir la vacance et à violer la Constitution, prolongeant ainsi la crise. Les amendements à cet accord pourraient être discutés ultérieurement, lorsque les circonstances le permettront, et non pas maintenant, car cela pourrait avoir des répercussions négatives sur le Liban aussi bien en tant que message et modèle de coexistence, qu’en tant qu’espace de dialogue entre religions et civilisations.

Pour le Vatican et l’Occident, la priorité des députés est d’élire un président de la République. "Vous devez appliquer la Constitution qui établit le mécanisme approuvé par les Libanais pour l’élection d’un président", aurait déclaré le cardinal au président du Parlement, Nabih Berry. Il a ainsi souligné le rôle crucial de ce dernier dans la facilitation du processus en convoquant une séance électorale sans conditions.

Pour rappel, l’accord de Taëf, signé en 1989, a mis fin à la guerre civile libanaise de quinze ans en répartissant équitablement les pouvoirs entre chrétiens et musulmans.

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