En prévision de la phase qui suivra la trêve à Gaza et du plan ultérieur pour le Liban-Sud, la Grande-Bretagne a proposé au Hezbollah et à Israël d’ériger des tours d’observation perfectionnées le long de la frontière israélo-libanaise.

Les tours d’observation, plus sophistiquées que celles déjà en place à la frontière avec la Syrie, viseraient à renforcer la sécurité frontalière, à établir la stabilité au Liban-Sud et le nord d’Israël, et à préparer le terrain pour la pleine application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Selon des cercles politiques proches du Hezbollah (dans le camp du 8 mars), les Britanniques ont proposé de diriger les caméras à la fois vers l’intérieur d’Israël et vers le côté opposé, mais Israël a rejeté cette offre et insisté pour que les caméras soient orientées vers l’intérieur du Liban afin de surveiller les mouvements du Hezbollah.

Israël a également affirmé qu’il continuerait de prendre des mesures appropriées pour sa sécurité, notamment "en poursuivant les sorties aériennes à l’aide de ses avions ou drones pour surveiller les activités du Hezbollah".

Ainsi, Israël a bloqué l’assistance sécuritaire britannique au Liban, tout en insistant sur la pleine application de la résolution 1701 et sur l’établissement d’une zone tampon au sud du Litani, dénuée d’armes et de groupes armés non étatiques.

À la veille du renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Israël cherche à modifier la résolution pour la placer sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, qui prévoit le recours à la force pour l’appliquer. Cependant, selon des sources diplomatiques, une telle modification semble impossible. La France, responsable de la rédaction du texte, entend proposer un renouvellement de routine de la résolution sans aucune modification, compte tenu de la situation internationale et des divisions entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité.