Le chef du gouvernement Nagib Mikati assure devant ses visiteurs parmi les personnalités occidentales et arabes qui viennent au Liban, les ambassadeurs en poste et même les personnalités politiques locales qu’il est déterminé à assumer ses responsabilités jusqu’au bout. Il explique que son équipe œuvre, parallèlement au lancement du processus de redressement, à la réalisation des élections parlementaires dans les délais, d’autant que celles-ci doivent paver la voie à la présidentielle. L’élection d’un nouveau chef de l’État doit se dérouler avant le 31 octobre prochain. Et là, Nagib Mikati est catégorique. Il confie à ses visiteurs que les campagnes menées contre son gouvernement ont pour finalité de le pousser à démissionner afin de plonger le pays dans un vide qui bloquerait la tenue des législatives et, par voie de conséquence, de la présidentielle. Le président Michel Aoun n’avait-il pas annoncé qu’il ne laisserait pas le vide s’installer au Liban, laissant ainsi entendre qu’il continuera d’assumer ses fonctions jusqu’à l’élection d’un successeur ? Dans les milieux souverainistes, on estime qu’avec cette éventualité, c’est comme si le pays entrait dans un tunnel plus sombre que celui dans lequel il se trouve actuellement et dont il ne voit toujours pas le bout.

Selon un responsable libanais, les préparatifs ne concernent pas que les législatives. Dans certaines capitales où le dossier libanais est présent, on commence déjà à s’intéresser à la présidentielle et à passer en revue les dossiers de candidats potentiels, parmi de nouvelles figures, et non pas les sempiternels présidentiables.