Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le député Gebran Bassil, a estimé, samedi, que le don d’un milliard d’euros, octroyé au Liban par l’Union européenne (UE), vise à "remplacer le peuple libanais par les réfugiés syriens".

Lors d’une conférence de presse, M. Bassil a souligné que l’aide financière offerte par l’UE constitue "une tentative de soudoyer le Liban et son peuple pour le maintien des réfugiés" en territoire libanais.

Parallèlement, l’Europe a déclaré ouvrir ses frontières au peuple libanais. Pour M. Bassil, il s’agit d’un processus de "déplacement déguisé et graduel des Libanais sous le nom de migration saisonnière, qui pourrait conduire à une migration permanente".

Dans le cadre de cette démarche européenne, l’île de Chypre "fait ce qui sert son intérêt", afin de se protéger contre la vague de migration de réfugiés syriens "qu’elle n’est pas en mesure de supporter", selon M. Bassil. "Le Liban est également tenu de faire ce qui sert son intérêt", a-t-il avancé.

Dans ce contexte, il a estimé que seule "une décision politique libanaise pour le retour des réfugiés" serait efficace et non "un financement pour garder les Syriens au Liban", appelant les responsables libanais à exercer une véritable autorité à cet égard.

En conclusion, M. Bassil a annoncé vouloir "soumettre une proposition de loi pour le rapatriement des réfugiés syriens", dans le cadre d’une "législation de nécessité". Il a également déclaré vouloir "former une délégation parlementaire". Celle-ci devra "rencontrer les responsables libanais et visiter l’Union européenne pour lui remettre un mémorandum et expliquer la position" du CPL.