De hauts responsables sunnites actifs dans l’arène politique sont persuadés que les électeurs sunnites au Liban ne vont pas s’effacer de la scène électorale, comme certains le prévoient, et se fondent pour cela sur la première journée du vote des expatriés libanais, vendredi, dans les pays arabes. "Ils vont être présents, actifs, et ne comptent pas boycotter ces élections", avance un dirigeant sunnite, d’autant qu’un boycottage serait à l’avantage du Hezbollah et ses alliés.

Selon ces mêmes responsables, les sunnites devaient se rendre aux urnes en masse pour contrecarrer l’occupation iranienne et syrienne insidieuse du Liban, alors que des partisans du chef du Courant du futur, Saad Hariri, semblent vouloir respecter le mot d’ordre de ce dernier qui s’était replié de la vie politique et parlementaire et demandé à ses supporters de faire de même.

Ils insistent sur l’importance de l’enjeu des législatives pour les Libanais, notamment pour les sunnites, face aux manœuvres hégémoniques du Hezbollah et soulignent que les composantes sunnites ne sont ni islamistes, ni séculaires. Elles sont notamment pacifistes, souveraines et impliquées dans le principe de l’entente nationale, dans le but d’aider au redressement du pays, soutiennent-ils.