Dans une ambiance électrique d’anticipation et d’excitation, le Festival international du film d’Amman – Awal Film (FIFFA) a inauguré sa quatrième édition dans la capitale jordanienne le 15 août, au Centre culturel Al-Hussein situé au cœur d’Amman. Cette année, le FIFFA dévoile une édition particulière, mettant en lumière 56 films provenant de 19 pays. Ces œuvres cinématographiques, qu’il s’agisse de récits arabes ou internationaux, de documentaires ou de courts métrages, ont été réalisées soit en 2022, soit en 2023 et sont présentées pour la première fois en Jordanie.

Durant cette semaine cinématographique, plus de 120 professionnels du cinéma en provenance de l’étranger se joindront à la communauté cinématographique locale en plein essor. Nombre de ces projections sont suivies de débats avec les cinéastes, et le festival propose également des ateliers et des master class portant sur divers aspects du cinéma, ouverts à tout public.

"C’est merveilleux de voir le festival croître régulièrement chaque année; en peu de temps, le FIFFA s’est imposé comme un événement reconnu dans l’industrie cinématographique", a déclaré la présidente du FIFFA, la princesse Rym Ali, aux journalistes. Elle était accompagnée sur le tapis rouge par le prince Ali Bin Al Hussein, représentant le Roi Abdallah II, ainsi que par plusieurs membres de la famille royale et des centaines d’invités – personnalités jordaniennes et internationales, réalisateurs arabes et internationaux, acteurs, experts du cinéma, critiques de cinéma, membres du jury et partenaires du Festival. Le groupe de rock arabe jordanien Octave, dirigé par Ahmad Silawi, a inauguré la cérémonie, présentée par l’artiste et chanteuse jordanienne Zain Awad. La princesse Rym est montée sur scène pour annoncer officiellement le lancement de cette édition, déclarant: "Nous attendons avec impatience d’entendre les nouvelles voix qui raconteront nos histoires au cours des prochaines décennies: c’est l’avantage d’avoir un festival qui célèbre les premières œuvres". Et la princesse d’ajouter: "Cette édition survient également à un moment où le monde de l’art et de la culture est bouleversé, partout sur la planète, par l’émergence de l’Intelligence artificielle et les enjeux éthiques qu’elle suscite."

Les membres du jury furent officiellement présentés et le film d’ouverture, Gaza Weekend, une comédie noire réalisée par Basil Khalil, fut projeté. La première œuvre du réalisateur avait été partiellement tournée en Jordanie en 2021.

Après des mois de préparations intenses, le festival a minutieusement élaboré un riche programme de films, tous en première jordanienne. Les membres du jury choisiront les lauréats qui recevront le trophée de l’Iris noir ainsi que des prix en espèces le 22 août. Cette année, une distinction supplémentaire a été ajoutée: le prix FIPRESCI – Critiques de cinéma internationaux – qui sera décerné au meilleur documentaire arabe de long métrage. En parallèle aux projections, les Journées de l’industrie cinématographique d’Amman (JICA) comprennent une série d’ateliers, de séminaires et de conférences, ainsi que trois plateformes de présentation pour des projets jordaniens et arabes en développement ou en postproduction.

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