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À six mois de l’ouverture des jeux Olympiques de Paris 2024, l’effervescence ne se limite pas aux terrains de sport, mais s’étend également au monde du cinéma français. Ce grand événement sportif mondial inspire déjà des réalisateurs et des scénaristes, qui y voient une toile de fond riche pour raconter des histoires captivantes, mêlant fiasco sportif, aventures et suspense.

Dominique Hervieu, chargée de l’Olympiade culturelle, exprime sa surprise face à l’intérêt marqué du monde de la culture pour les JO, un phénomène qui transcende le cinéma pour toucher diverses formes d’art. Cette année, l’Institut Lumière de Lyon a d’ailleurs célébré cette convergence entre sport, littérature et cinéma lors de son festival annuel, en mettant à l’honneur le centenaire des JO de 1924 à Chamonix et à Paris. L’événement a vu la participation de Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO, soulignant l’importance historique de cette symbiose entre le cinéma et le sport.

Le festival a rappelé la commande historique du Comité international olympique au célèbre cinéaste Claude Lelouch pour les JO de Grenoble en 1968, aboutissant au film 13 Jours en France. Cette collaboration historique illustre la longue relation entre ces deux univers, tous deux vecteurs de passion et d’émotion auprès du grand public.

Dans le sillage de cet héritage, le cinéma français s’empare des JO de Paris 2024 pour explorer de nouveaux récits. Parmi les œuvres attendues,  L’Esprit Coubertin se distingue par son approche humoristique et critique de la délégation française, tandis que Sous la Seine, un thriller signé Xavier Gens avec Bérénice Bejo, ajoute une touche de suspense avec l’histoire d’un requin perturbant une compétition de triathlon dans la Seine.

Ces films reflètent non seulement la diversité créative des réalisateurs français, mais aussi leur capacité à se nourrir de l’actualité pour enrichir le paysage cinématographique. Comme un Prince, comédie dramatique d’Ali Marhyar, aborde, par exemple, les rêves brisés d’un jeune boxeur, offrant une perspective plus personnelle et intime sur le sport de haut niveau.

Le réalisateur Jérémie Sein, à l’origine de L’Esprit Coubertin, voit dans les JO une occasion unique de célébrer le sport et ses héros, souvent méconnus du grand public avant leur mise en lumière par cet événement planétaire. Son film, tout en abordant avec légèreté les enjeux et les attentes autour des athlètes français, fait écho à la capacité des JO à fédérer et à inspirer.

Avec AFP