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Le Mobilier national a dévoilé, à Paris, ce mardi 12 mars 2024, une tapisserie exceptionnelle destinée à célébrer les jeux Olympiques. Conçue à partir d’une création de l’artiste franco-iranienne Marjane Satrapi, cette œuvre, un triptyque vibrant, met en scène la tour Eiffel et deux athlètes, un homme et une femme, émergeant de la flamme olympique, symbolisant l’union du sport et de l’esthétique.
La réalisation de la tapisserie majestueuse de Marjane Satrapi, représentant artistiquement l’esprit olympique, a nécessité le savoir-faire et la dévotion de huit artisans des prestigieuses Manufactures nationales des Gobelins et de Beauvais, qui ont œuvré pendant trois années, utilisant 60 kg de laine. Cette tapisserie se distingue par sa grandeur, mesurant plus de trois mètres de hauteur pour neuf de largeur et par la richesse de sa palette, comprenant dix-neuf teintes vibrantes. Marjane Satrapi, évoquant le défi que représentait cette commande, a souligné l’ampleur du cahier des charges, qui exigeait une intégration subtile du passé et du futur, de la parité et des nouveaux sports. Elle a également partagé les conseils des lissières, soulignant la nécessité de limiter la complexité du dessin pour rendre possible sa réalisation.
Les panneaux latéraux de l’œuvre font écho à l’histoire des jeux Olympiques, le gauche représentant une lanceuse de javelot en référence à l’affiche des jeux de 1924, tandis que le droit célèbre l’intégration du skateboard et du breaking dans l’olympisme. Cette représentation des athlètes de sexes différents symbolise la parité visée par les JO de Paris, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août 2024.
Reconnue pour ses contributions majeures à la bande dessinée, à la peinture et au cinéma, notamment à travers son œuvre emblématique Persepolis, Marjane Satrapi, âgée de 54 ans, partage son amour pour le sport et son admiration pour les valeurs qu’il véhicule, évoquant son expérience personnelle avec la gymnaste Nadia Comaneci et la leçon de persévérance que son père lui avait enseignée. Hervé Lemoine, directeur du Mobilier national, a mis en lumière la nécessité de choisir une artiste capable d’exprimer visuellement les valeurs universelles et françaises, saluant en Marjane Satrapi la figure idéale pour véhiculer un message puissant à travers son art.
Cette tapisserie, première œuvre artistique de l’Olympiade culturelle, s’inscrit dans une tradition historique de jeux artistiques à Olympie et à Delphes, comme l’a rappelé Dominique Hervieu, directrice Culture des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Elle sera exposée à l’Hôtel de la Marine dès le 21 juin, avant de rejoindre les collections du Musée des sports de Nice, après les jeux Olympiques.
Avec AFP
