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La 53e édition du Festival Interceltique de Lorient aura lieu du 12 au 18 août, pendant sept jours et sept nuits où musique et culture celtes s’entremêleront en Bretagne Sud, incarnées par une jeunesse à l’honneur.

Le Festival Interceltique de Lorient (Fil) s’annonce diversifié dans sa 53e édition en Bretagne Sud, mettant en lumière une jeunesse à l’honneur.

Après un rendez-vous marqué par une fréquentation en hausse en 2023, durant lequel le festival avait accueilli plus de 950.000 visiteurs et vendu 177.500 billets, le directeur artistique du festival, Jean-Philippe Mauras, espère atteindre les mêmes chiffres pour 2024. Cette année, "c’est l’occasion de porter un thème transversal qui intéresse toutes les nations des pays celtes, et quel plus beau thème que la jeunesse?", souligne-t-il. En raison des Jeux olympiques, le Fil change légèrement de formule cette année avec une édition "un peu plus tardive" et "plus courte que d’habitude", explique M. Mauras.

Comme à l’accoutumée, la programmation du Fil s’annonce éclectique avec plus de 300 concerts et spectacles et 4.500 artistes tout droit venus de Galice, des Asturies, d’Irlande, d’Écosse, de Cornouailles, du Pays de Galles et même d’Australie.

À l’affiche, des grands noms comme l’Écossaise Julie Fowlis, la harpiste bretonne Cécile Corbel ou encore les Brestois de Matmatah et le groupe lorientais Soldat Louis, sans oublier l’ensemble irlandais de renom Cherish the Ladies.

Pour la troisième année consécutive, la jeune salle du Kleub, espace d’expression dédié aux artistes émergents, accueillera des musiciens aux sonorités contemporaines comme les Bretons du trio Fleuves ou le groupe Noon, qui brise les codes en associant musique électronique et cornemuses, mais aussi les Manxois Mec Lir et les Écossais d’Imar.

Cette année s’avère exceptionnelle, la programmation faisant la part belle aux jeunes artistes celtes avec notamment l’Acadienne Émilie Landry et ses inspirations country, l’accordéoniste galloise Bethan Rhiannon, le duo breton Emezi qui marie pop et jazz à la langue bretonne ou encore le groupe irlandais Seo Linn qui modernise la musique folk irlandaise. Sans oublier la prodige de la vielle à roue (zanfona) et de la cornemuse galicienne (gaïta gallega), Maria Lopez. "Il y aura beaucoup plus de jeunes que d’habitude, aussi bien en musique, qu’en danse ou que dans les chorales…", se réjouit M. Mauras qui défend un événement "intergénérationnel". L’objectif est de "mettre en avant ces jeunes et célébrer les nouveaux talents", mais aussi d’"encourager les initiatives culturelles et la transmission, promouvoir les rencontres pour favoriser les échanges et construire l’avenir", affirme-t-il.

Pour ce faire, le festival innove avec une résidence d’artistes, L’Interceltic Music Camp, où 16 jeunes musiciens et musiciennes (8 garçons, 8 filles), âgés de 18 à 25 ans et originaires des huit nations celtes – Asturies, Bretagne, Cornouailles, Écosse, Galice, Île de Man, Irlande et Pays de Galles – travailleront ensemble toute une semaine en amont du festival. L’objectif? Former deux groupes interceltiques qui se produiront " au moins deux fois par jour " durant tout le festival. Pour les accompagner, deux musiciens professionnels bretons, le trompettiste Youn Kamm et l’accordéoniste Thomas Moisson. Côté météo, M. Mauras se veut rassurant: "C’est un festival urbain, la plupart des sites sont couverts. Tous les concerts auront lieu quoi qu’il arrive, même s’il pleut."

Avec AFP