Cinq membres des forces de sécurité du Liban dont un officier suspectés d’avoir torturé à mort un Syrien ont été placés en garde à vue, a-t-on appris samedi de source judiciaire. Ces arrestations ont eu lieu sur ordre du " juge Fadi Akiki, commissaire du gouvernement près du tribunal militaire ", a précisé à l’AFP la source sous couvert d’anonymat. Le 31 août, le Syrien Bachar Abdel Saoud a été arrêté et transféré en détention à Bint Jbeil, dans le sud du Liban, avec d’autres suspects. Il est " mort trois heures après son arrestation " et a " été soumis à de graves tortures et à des chocs ayant entraîné une crise cardiaque ", a indiqué la source judiciaire. Selon cette source, les membres des forces de sécurité ont voulu " obtenir des aveux du défunt " suspecté de " diriger une cellule " affiliée au groupe jihadiste Etat islamique (EI). Des images vues par l’AFP montrent le corps de Bachar Abdel Saoud couvert d’ecchymoses et d’entailles. Des traces de tortures étaient également visibles sur les corps de ses codétenus, également suspectés d’appartenir à l’EI. Malgré l’adoption d’une loi au Liban contre la torture en septembre 2017, les services de sécurité libanais ont déjà été accusés d’avoir recours à la torture. En mars 2021, Amnesty international avait dénoncé des détentions arbitraires et " des actes de torture " infligés à une vingtaine de réfugiés syriens, dont des mineurs. L’ONG avait souligné " des traitements cruels et discriminatoires " des services de sécurité libanais.

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