Une base en Syrie de la coalition antijihadistes menée par Washington, dans le nord-est du pays, a été mercredi la cible de tirs de projectiles par des factions pro-iraniennes, a-t-elle affirmé. " Les forces de la coalition ont été ciblées ce matin (mercredi) par huit séries de tirs indirects sur (la base militaire de) Green Village ", a annoncé la coalition dans un communiqué. L’attaque a été menée depuis des zones civiles par des groupes " malveillants soutenus par l’Iran ", est-il précisé dans le texte, qui ajoute que " l’attaque n’a fait aucun blessé " mais que " plusieurs séries de tirs ont touché la base de la coalition et causé des dommages mineurs ". D’après la coalition, une attaque visant la base de Green Village, avait déjà été déjouée mardi. La coalition " qui continue de voir (ses) forces menacées en Irak et en Syrie par des milices soutenues par l’Iran (…) se réserve le droit de se défendre et d’unir ses forces contre toute menace ", a déclaré le général John W. Brennan Jr, à la tête de la coalition. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, avait rapporté mercredi matin une autre attaque contre la plus grande base de la coalition en Syrie, située sur le champ pétrolier d’Al-Omar. Des tirs de roquettes sont tombés dans l’enceinte de la base, selon l’OSDH. L’un des projectiles a atterri sur la piste réservée aux hélicoptères, causant des dégâts matériels, tandis que deux autres sont tombés dans des lieux vides d’installations, toujours d’après l’ONG. Cette dernière a ajouté que les forces de la coalition avait riposté en ciblant les environs de la ville d’Al-Mayadine, d’où les roquettes ont été tirées, toujours selon l’OSDH. Aucune victime n’a été rapportée dans l’immédiat. Interrogée sur l’incident, la coalition a elle déclaré qu’elle n’avait reçu aucun rapport faisant état de nouvelles attaques. Ces événements surviennent deux jours après la commémoration par l’Iran et ses alliés du deuxième anniversaire de la mort du général iranien Qassem Soleimani, assassiné dans une attaque de drone américaine. Les groupes armés pro-iraniens, Hachd al-Chaabi en tête, jouissent d’une importante influence militaire dans cette zone frontalière entre la Syrie et l’Irak, et sont déployés sur la rive ouest de l’Euphrate de la province de Deir Ezzor. Quelque 900 soldats américains restent déployés dans le nord-est syrien et sur la base d’Al-Tanf dans le sud, aux confins de l’Irak et la Jordanie.
