Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken rencontrera son homologue russe, Sergueï Lavrov, vendredi à Genève afin de chercher une " porte de sortie diplomatique " à la crise entre la Russie et l’Ukraine, a annoncé mardi une responsable du département d’Etat.

" Le secrétaire d’Etat est impliqué à 150% pour chercher une porte de sortie diplomatique et c’est vraiment ce qui motive " la rencontre avec le ministre des Affaires étrangères russe, a indiqué cette source sous couvert d’anonymat.

" C’est une opportunité pour les Etats-Unis de faire part de nos inquiétudes principales à la Russie et de voir dans quelle mesure il est possible pour la Russie et les Etats-Unis de trouver un terrain d’entente ", a poursuivi la responsable.

Antony Blinken est attendu mercredi à Kiev dans un contexte explosif, la Russie ayant déployé des dizaines de milliers de militaires à la frontière ukrainienne.

Le secrétaire d’Etat américain se rendra ensuite à Berlin pour des discussions avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne sur l’Ukraine, les Occidentaux ayant prévenu la Russie qu’elle s’exposerait à de graves conséquences en cas d’invasion du territoire ukrainien.

En plus de sanctions économiques, " nous fournirons de l’équipement défensif supplémentaire aux Ukrainiens ", en cas d’invasion, a précisé la responsable du département d’Etat.

Cette source a aussi souligné que M. Lavrov avait accepté la rencontre avec M. Blinklen lors d’un entretien téléphonique mais qu’il était possible que la Russie ne soit pas intéressée par une solution diplomatique.

" Je pense qu’il est encore trop tôt pour dire si le gouvernement russe est sincèrement intéressé par la diplomatie, s’il est prêt à négocier sérieusement et de bonne foi, ou s’il utilisera ces discussions comme un prétexte pour affirmer que les échanges diplomatiques n’ont pas tenu compte des intérêts de Moscou ", a-t-elle souligné.

La responsable a par ailleurs alerté sur des mouvements de troupes russes mardi au Bélarus, voisin de l’Ukraine, qui pourraient constituer une nouvelle menace pour l’Ukraine.

" Le fait que nous observions ces mouvements au Bélarus donne clairement aux Russes une nouvelle approche, s’ils décidaient d’entreprendre des actions militaires plus poussées contre l’Ukraine ", a-t-elle détaillé.

Le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine, a signifié aux attachés militaires étrangers en poste à Moscou que ces manoeuvres étaient destinées à " repousser une agression extérieure ".

AFP

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