Les États-Unis ont annoncé jeudi leur décision d’imposer des sanctions contre plusieurs colons israéliens accusés de violence à l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée, où les violences se sont accrues en marge de la guerre dans la bande de Gaza, ont annoncé des responsables américains.

Ces sanctions interviennent dans le cadre d’un décret du président Joe Biden pris jeudi et visant à sanctionner des personnes accusées d’attaques ou d’"actes de terrorisme", ou qui "sapent la paix, la stabilité et la sécurité" dans le territoire, ont-ils précisé.

Biden juge que les violences de colons extrémistes en Cisjordanie ont atteint des "niveaux intolérables".

Premier allié d’Israël, les États-Unis n’ont de cesse de condamner les violences de colons juifs contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée et exhortent les autorités israéliennes à les faire cesser et à traduire leurs auteurs devant la justice.

Les nouvelles sanctions américaines visent dans un premier temps quatre personnes, qui seront interdites de séjour aux États-Unis et verront leurs avoirs éventuels gelés, ont indiqué ces responsables, qui ont requis l’anonymat.

Début décembre, les États-Unis avaient déjà annoncé des restrictions de visa contre des colons israéliens extrémistes, mais il s’agit là des premières sanctions financières.

Le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou compte d’ardents défenseurs de la colonisation, dont le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, chef du parti d’extrême droite Force juive.

La Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, est secouée par un regain de violence depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Celle-ci a été déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le territoire israélien, le 7 octobre.

Avec AFP