L’UE a condamné dimanche la peine de huit ans prison et 70 coups de fouet infligée en Iran à la militante des droits de l’Homme Narges Mohammadi, se disant inquiète pour son état de santé.

" L’UE appelle l’Iran à respecter ses obligations dans le cadre du droit international et à libérer immédiatement Mme Mohammadi, prenant également en considération la dégradation de son état de santé ", a déclaré un porte-parole de l’Union européenne dans un communiqué.

" L’exécution de cette sentence, y compris ses châtiments physiques, serait contraire aux principes universels des droits humains et à l’Etat de droit ", ajoute le communiqué.

La militante iranienne des droits de l’Homme Narges Mohammadi arrêtée le 16 novembre, a été condamnée à ces peines par un tribunal iranien à l’issue d’une audience de seulement 5 minutes, avait annoncé le 23 janvier son mari Taghi Rahmani, installé en France.

Mme Mohammadi, porte-parole du Centre des défenseurs des droits de l’Homme fondé par la prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi, a été arrêtée à plusieurs reprises ces dernières années.

Libérée en octobre 2020 après cinq ans de prison, elle a de nouveau été condamnée en mai 2021 à 80 coups de fouet et 30 mois de détention, pour " propagande contre le système " politique iranien, diffamation et " rébellion " contre l’autorité pénitentiaire.

Il lui est reproché d’avoir publié un communiqué contre la peine de mort et d’avoir organisé un sit-in de protestation pendant sa détention à la prison d’Evine à Téhéran.

Détenu depuis plus d’un an et demi en Iran, le Français Benjamin Brière a été condamné de son côté à huit ans et huit mois de prison pour " espionnage " et " propagande " contre le régime, une décision jugée mardi " inacceptable " par Paris, et qualifiée de " politique " par sa famille et son avocat.

Mi-janvier, une chercheuse franco-iranienne, Fariba Adelkhah, retenue depuis 2019 en Iran, a été réincarcérée à Téhéran pour avoir enfreint les règles de son assignation à résidence.

Quelques jours plus tôt, le poète et dissident iranien Baktash Abtin était décédé en prison après y avoir contracté le Covid-19, d’après les révélations de plusieurs organisations de défense des droits humains. Celles-ci accusent Téhéran d’être responsable de ce décès.

AFP

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !