Des dizaines de milliers de personnes ont célébré vendredi à Téhéran et ailleurs en Iran le 43ème anniversaire de la Révolution islamique. Comme en 2021, la télévision a annoncé l’interdiction, en raison de l’épidémie, des marches pour marquer le renversement du régime du Shah en 1979. Au lieu de marcher depuis les différents quartiers de Téhéran pour se retrouver sur l’emblématique place Azadi, les manifestants ont utilisé leurs voitures, motos et vélos pour s’y rendre. Des voitures arboraient des autocollants aux couleurs rouge, blanc et vert du drapeau iranien. Vitres baissées, des Iraniens ont scandé " Mort à l’Amérique " et " Nous résisterons jusqu’au bout ". Une fois arrivés sur la place, des manifestants sont sortis de leur véhicule pour crier " Nous ne nous rendrons pas ". Des drapeaux américains ont été brûlés. La télévision d’Etat iranienne a diffusé des images de rassemblements similaires dans d’autres grandes villes, notamment à Chiraz, Ispahan (centre), Tabriz et Mashhad (nord). Les manifestants portaient des drapeaux et des portraits du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, du fondateur de la République islamique, l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, ainsi que du général iranien Qassem Soleimani, tué lors d’une frappe aérienne américaine à Bagdad en janvier 2020. Les célébrations marquent le jour où le dernier gouvernement en place sous la monarchie Pahlavi a été renversé, après le retour d’exil de l’ayatollah Khomeiny le 1er février 1979. Les marches ont été interdites en raison de la situation épidémiologique, alors que l’Iran est le pays le plus durement touché par la pandémie dans la région. Le coronavirus a infecté en Iran plus de 6,7 millions de personnes –sur une population d’environ 85 millions d’habitants– et en a tué plus de 133.000, selon le ministère de la Santé. Près de 55 millions de personnes ont reçu deux doses de vaccin. Parallèlement à la pandémie, l’économie iranienne souffre des sanctions imposées depuis 2018 par l’ancien président américain Donald Trump qui avait retiré son pays de l’accord international sur le nucléaire en 2015. L’Iran est actuellement engagé dans des négociations avec la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Allemagne et la Russie directement et avec les États-Unis indirectement pour relancer cet accord, censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique.

AFP

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