Le président brésilien Jair Bolsonaro doit s’entretenir mercredi à Moscou avec son homologue russe Vladimir Poutine, une visite controversée en pleine crise russo-occidentale autour de l’Ukraine.

Le dirigeant brésilien d’extrême droite, qui est arrivé en Russie mardi soir, doit également rencontrer des hommes d’affaires lors de ce déplacement axé sur les relations commerciales.

Les ministres brésiliens des Affaires étrangères et de la Défense, qui accompagnent leur président, auront en outre des entretiens avec leurs homologues russes.

Mardi, le Kremlin avait indiqué attendre la venue de M. Bolsonaro avec " impatience ", ajoutant que les discussions entre M. Poutine et son hôte porteraient sur les relations bilatérales et des " sujets brûlants qui sont actuellement à l’agenda international ".

Cette visite intervient dans un contexte de vives tensions entre la Russie et les pays occidentaux, qui accusent Moscou de préparer une invasion de l’Ukraine voisine. Une légère détente se dessinait cependant, un début de retrait des 100.000 militaires russes massés aux frontières ukrainiennes ayant été annoncé.

Pour les analystes, le voyage de M. Bolsonaro — qui doit également se rendre jeudi dans la Hongrie de son allié nationaliste Viktor Orban — ne pouvait pas tomber à un pire moment, et répond à des préoccupations de politique intérieure.

Face aux critiques, le président brésilien a souligné que son pays, grand producteur et exportateur agricole, " dépend en grande partie des engrais de la Russie ". Son déplacement devrait être centré sur des thèmes comme l’agriculture, l’énergie et la défense.

Le président brésilien ne cache pas son admiration pour Vladimir Poutine, un " homme fort ".

Malgré cette complicité affichée, la crise sanitaire pourrait mettre de la distance entre M. Bolsonaro, non-vacciné contre le Covid-19 et critiqué pour sa gestion hasardeuse de l’épidémie, et M. Poutine, qui prend mille précautions pour éviter d’être infecté.

Le président russe a récemment accueilli plusieurs dirigeants étrangers en les faisant asseoir à l’autre bout d’une désormais célèbre table blanche longue de six mètres.

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