Le régulateur russe des médias a ordonné samedi aux médias nationaux de supprimer de leurs contenus toute référence à des civils tués par l’armée russe en Ukraine ainsi que les termes " d’invasion ", " d’offensive " ou de " déclaration de guerre ".

" Nous soulignons que seules les sources officielles russes disposent d’informations actuelles et fiables ", a indiqué Roskomnadzor dans un communiqué, alors qu’officiellement Moscou appelle son intervention en Ukraine une " opération militaire spéciale " destinée au " maintien de la paix ".

Cette mise en demeure a été adressée à une série de médias, la plupart critiques du pouvoir russe, comme le journal Novaïa Gazeta, dont le rédacteur en chef est le prix Nobel de la paix 2021, la chaîne en ligne Dojd ou le site Mediazona, qui sont déjà classés " agents de l’étranger " en Russie.

Selon le régulateur, ces médias ce sont rendus coupables d’avoir diffusé de fausses  informations affirmant que " les forces armées russes tirent sur des villes ukrainiennes ". Il leur reproche aussi des contenus " où l’opération menée est qualifiée d’offensive, d’invasion ou de déclaration de guerre ".

En cas de refus d’effacer des contenus, " l’accès à ces médias sera restreint ", prévient Roskomnadzor qui évoque aussi de lourdes amendes.

Le ministère russe de la Défense a lui appelé dans un communiqué " toutes les rédactions des médias à être vigilantes et à ne pas devenir victimes aveugles des tuteurs occidentaux chargés d’organiser des pressions dans le champ informationnel " contre la Russie.

Il a dénoncé une " désinformation flagrante " diffusés, selon lui, par l’Ukraine sur les réseaux sociaux et orchestrée par Washington et l’Otan.

La Russie a donné un tour de vis considérable depuis un an pour museler ou gêner le travail de médias indépendants et mouvements d’opposition.

AFP

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !