Des magistrats français en visite à Beyrouth pour poursuivre leurs investigations dans l’enquête visant Carlos Ghosn, ancien patron de l’alliance Renault Nissan, ont achevé mardi leur mission après avoir interrogé deux témoins, a indiqué à l’AFP une source judiciaire. L’ancien magnat de l’automobile est visé en France par deux procédures judiciaires: à Paris, pour les prestations de conseil conclus par RNBV, filiale néerlandaise incarnant l’alliance Renault-Nissan, avec l’ancienne ministre française de la Justice Rachida Dati et le criminologue Alain Bauer; et à Nanterre, notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment. Les trois juges français " ont entendu aujourd’hui (mardi) un deuxième témoin, pendant sept heures et demi, en présence de l’avocat général à la Cour de cassation, Imad Kabalan et de la juge Mirna Kallas ", a affirmé la source judiciaire. La délégation, arrivée à Beyrouth dimanche soir avait déja auditionné un premier témoin lundi. L’identité des deux témoins n’a pas été révélée. " Le côté français a obtenu la coopération nécessaire du Liban dans ce dossier ", a ajouté la même source. C’est le second déplacement de magistrats français dans cette affaire: en juin dernier, M. Ghosn avait été entendu en audition libre pendant cinq jours, pour les enquêtes le visant à Nanterre, mais aussi à Paris, dans le cadre d’une commission rogatoire internationale. A l’issue de cette audition, ses avocats avaient dit qu’il était " heureux " d’avoir pu " expliquer sa position ". Âgé de 67 ans et visé par un mandat d’arrêt d’Interpol, l’ancien homme d’affaires, qui a les nationalités libanaise, française et brésilienne, est contraint de rester au Liban depuis sa fuite rocambolesque du Japon en décembre 2019. Arrêté en novembre 2018 à Tokyo, il avait justifié son évasion en assurant avoir voulu " échapper à l’injustice ", dénonçant un " complot " des autorités japonaises.

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