Les sanctions imposées à la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine " n’ont rien à voir " avec le dossier nucléaire iranien et les nouvelles exigences de Moscou pour soutenir un accord en la matière sont " hors sujet ", a déclaré dimanche le chef de la diplomatie américaine. Alors que les déclarations optimistes fusaient sur un accord imminent à Vienne pour sauver l’accord de 2015, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a exigé samedi la garantie que les nouvelles sanctions visant Moscou ne concerneraient pas sa coopération avec Téhéran. " Les deux choses sont totalement différentes et ne sont aucunement liées ", a rétorqué Antony Blinken sur la chaîne CBS. " C’est dans l’intérêt de la Russie, peu importe le reste, que l’Iran ne soit pas capable d’avoir une arme nucléaire ou n’ait pas la capacité de produire une arme très rapidement ", a ajouté le secrétaire d’Etat. " Cet intérêt reste valable quelle que soit notre relation avec la Russie depuis son invasion de l’Ukraine ". Il a ajouté que des " progrès réels " avaient été réalisés ces dernières semaines et qu’un accord était " proche ". Mais " il reste quelques sujets très difficiles " à régler, a-t-il ajouté. Conclu par l’Iran d’un côté, et les Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l’Allemagne de l’autre, l’accord de 2015 est censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique même si ce pays a toujours nié une telle intention. Il avait permis la levée de sanctions économiques internationales contre Téhéran, en échange de strictes limites à son programme nucléaire. Mais les Etats-Unis s’en sont retirés en 2018 sous l’administration de Donald Trump et ont rétabli les mesures punitives qui asphyxient l’économie iranienne. En riposte, Téhéran s’est largement affranchi des restrictions à ses activités nucléaires. Une fois à la Maison Blanche, le démocrate Joe Biden a souhaité revenir dans l’accord, mais les négociations indirectes ont été difficiles. Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s’est entretenu samedi à Téhéran avec des responsables iraniens mais s’est montré prudent à son retour.

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