Israël a témoigné de sa " douleur " à l’Arabie saoudite, pays avec lequel l’Etat hébreu n’a pas de relations officielles, au lendemain d’une nouvelle série d’attaques des rebelles yéménites contre le royaume, a déclaré samedi soir le Premier ministre Naftali Bennett. " L’Etat d’Israël témoigne de sa douleur au royaume d’Arabie saoudite après l’attaque horrible des Houthis, qui sont soutenus par l’Iran. Cette attaque est une preuve supplémentaire que les agressions régionales de l’Iran n’ont pas de limites et elle renforce notre préoccupation de voir les Gardiens de la Révolution (armée idéologique de la République islamique, NDLR) retirés de la liste (américaine) des organisations terroristes ", a tweeté M. Bennett. Le conflit au Yémen oppose depuis plus de sept ans les forces progouvernementales, appuyées par une coalition internationale dirigée par Ryad, et les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran. Vendredi, les Houthis ont mené une nouvelle série d’attaques contre l’Arabie saoudite, dont l’une a provoqué – sans faire de victimes – un gigantesque incendie dans un site pétrolier à Jeddah, proche du circuit de Formule 1 qui accueille le Grand Prix d’Arabie saoudite. En réaction, la coalition militaire, qui entre dans sa septième année d’intervention au Yémen, a mené des frappes aériennes dans la nuit de vendredi à samedi dans des zones tenues par les rebelles, à Sanaa (nord) et Hodeidah (ouest). Samedi, les Houthis ont annoncé cesser leurs offensives au Yémen et en Arabie saoudite pendant " trois jours ". La réaction du Premier ministre israélien intervient alors que l’Etat hébreu accueille dimanche et lundi un sommet " historique " réunissant les chefs de la diplomatie américaine, égyptienne et de trois pays arabes – Bahreïn, Emirats arabes unis et Maroc – ayant normalisé récemment leurs relations avec Israël. Le sommet, prévu dans le désert du Néguev (sud), se tient alors qu’un accord sur le programme nucléaire iranien est jugé " proche ", voire " imminent ", selon des déclarations de responsables occidentaux ces derniers jours. Israël voit d’un mauvais oeil un possible accord sur le programme nucléaire de l’Iran, son ennemi numéro 1, et dit craindre que dans le cadre des négociations les Gardiens de la Révolution soit retirés de la liste américaine des organisations terroristes.

AFP

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