Le Front souverainiste pour le Liban, qui regroupe plusieurs formations souverainistes dont le Parti national libéral (PNL) et les Forces libanaises, a souligné dans un communiqué que "les intentions politiques deviennent plus claires à l’approche des élections", en réponse aux différentes déclarations du président de la République, Michel Aoun, lundi durant sa visite au Qatar et à l’esclandre provoqué dimanche par le Hezbollah lors des élections de l’ordre des dentistes.

Dans un communiqué publié hier à l’issue de sa réunion hebdomadaire au siège du PNL à Sodeco, la formation politique a accusé le parti chiite d’utiliser sa force militaire face à la justice tout en essayant de conclure un troc politique entre la fin du blocage gouvernemental et le dessaisissement du juge d’instruction Tarek Bitar dans l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth.
Le gouvernement ne s’est plus réuni depuis le 12 octobre car les ministres chiites proches du tandem chiite Amal-Hezbollah menacent de démissionner et de faire tomber le gouvernement si ce dernier ne dessaisit pas le juge Bitar.

Outre le fait de ne pas respecter le principe fondamental de la séparation des pouvoirs, le Front souverainiste accuse aussi le Hezbollah de rejeter d’ores et déjà les résultats des élections législatives de 2022 s’il s’avère qu’il ne peut pas les remporter.
Il y a une dizaine de jours, le chef du bloc parlementaire de la Fidélité à la résistance, le député Mohammad Raad, conseillait aux forces politiques de ne pas parier sur un gouvernement de majorité à l’issue des élections.

Le communiqué dénonce également l’esclandre de dimanche dernier durant les élections de l’ordre des dentistes, appelant les forces de l’ordre et la justice à prendre la situation en main. "Ceux qui agressent des gens et brisent les urnes représentent une menace sérieuse contre la liberté d’opinion et de choix", note le texte.

Le Front a enfin critiqué les dernières déclarations du président Michel Aoun, qui affirmait qu’il resterait au palais de Baabda si le Parlement le lui demande, refusant tout chantage ou marché qui mènerait à une prorogation du mandat des députés en contrepartie d’une prorogation du mandat présidentiel.

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