La commission parlementaire des Finances a approuvé lundi une proposition très contestée d’amendement de la loi sur le secret bancaire. Selon son président, Ibrahim Kanaan, la nouvelle formule " empêche l’évasion fiscale, le financement du terrorisme et l’enrichissement illicite et favorise la lutte contre la corruption ".

Ce texte, voté hors du cadre d’une politique réfléchie de réformes, censées jeter les bases d’une bonne gouvernance qui fait défaut aujourd’hui au Liban, fait craindre, si jamais il est adopté en séance plénière qu’il ne donne lieu à des abus futurs. Dans le contexte libanais actuel, une suppression du secret bancaire peut servir d’outil à des règlements de comptes politiques, entre autres, avertit-on dans les milieux hostiles à cette mesure, d’autant qu’une partie de la justice reste sous contrôle des politiques et que l’adoption de la loi consacrant l’autonomie de la justice se fait toujours attendre. Le texte se trouve pourtant depuis des mois au Parlement, qui, comme le gouvernement, a semble-t-il, ses propres priorités.

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