Des rumeurs selon lesquelles une augmentation des tarifs des télécommunications et d’internet est imminente, circulent depuis le début de la semaine. Le ministre sortant des Télécommunications, Johnny Corm, les dément affirmant qu’aucune hausse n’est envisagée pour l’instant.

Le syndicat des employés des opérateurs de téléphonie mobile Alfa et Touch avaient annoncé dimanche la suspension de la grève et la reprise du travail dès lundi, en expliquant qu’ils étaient parvenus à un accord avec le ministère des Télécommunications et qu’ils avaient obtenu leurs augmentations.

En grève depuis lundi 4 décembre, les employés des opérateurs de téléphonie mobile au Liban, Alfa et Touch, exigent l’application de la convention collective relative à leur secteur d’activité et dénoncent les ingérences politiques dans le processus de promotion et des augmentations octroyées aux salariés.

Interrogé par Ici Beyrouth, le président du syndicat des employés de Alfa et Touch, explique que les directions des deux opérateurs ont promis de mettre en œuvre les engagements et les promesses du contrat collectif de travail, notamment les augmentations et les promotions dues qui seront données avec le salaire du mois de janvier.

Une augmentation des salaires en fonction des liquidités disponibles

Mais pour assurer ces augmentations, une hausse de la tarification sera-t-elle inévitable?

Le ministre sortant des Télécommunications, Johnny Corm, assure à Ici Beyrouth qu’il n’y aura, pour l’instant, aucune hausse des tarifs ni des communications ni d’internet.

Concernant la possibilité d’une future augmentation des tarifs pour assurer les demandes des employés des deux opérateurs de téléphonie mobile, Alfa et Touch, il explique que “ l’accord conclu avec eux est le même que celui signé avant leur grève”. Il a ajouté qu’ “aucune décision ne sera prise avant d’avoir procédé à une étude financière”.

Le ministre précise ensuite que la décision de donner une augmentation de salaire de 25% comme demandée par le syndicat des employés de téléphonie mobile n’a pas encore été prise. “Elle se fera en fonction du “cash” que vont me garantir les deux opérateurs en janvier. Je répète que rien n’a encore été décidé”, insiste-t-il

“Néanmoins, si jamais je dois répondre aux exigences du syndicat des employés des opérateurs de téléphonie mobile, le risque d’augmenter la tarification dans le futur est probable”, poursuit M. Corm.

Ogero: une augmentation encore à l’étude

En revanche, une augmentation des tarifs d’Ogero commande une décision du Conseil des ministres.  M. Corm qui souligne la problématique liée à la flambée du dollar, préconise un ajustement de la tarification au moment opportun. Celle-ci ne semble toutefois pas prévue pour tout de suite.

Le directeur général d’Ogero, Imad Kreidieh, affirme lui aussi qu’une augmentation est nécessaire mais que celle-ci est encore au stade de projet. “Il y a beaucoup de débats et de discussions au sein d’Ogero et du ministère des Télécommunications, mais évidemment pour pouvoir passer un décret, il faut une approbation du Conseil des ministres, ce qui n’est pas envisageable dans l’état actuel des choses. Cette augmentation est donc encore au niveau de l’étude, sans plus”, dit-il.