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Le Conseil des ministres a approuvé mercredi le projet de budget pour l’exercice 2023, ainsi que deux autres textes: un projet de loi accordant au gouvernement le droit de légiférer dans le domaine douanier et un autre pour l’ouverture d’une ligne de crédit supplémentaire au budget général pour l’année 2023 d’un montant de 10.000 milliards de livres libanaises.

Réuni sous la présidence du Premier ministre sortant, Najib Mikati, le gouvernement a adopté le projet de loi du budget pour l’exercice 2023 après un dernier ajustement des chiffres.

De sources proches du ministère des Finances, on a assuré à Ici Beyrouth, que "le texte de la loi de Finances proposé n’impose pas de nouvelles taxes, mais réajuste certaines redevances, taxes et licences devenues, du fait de la dévaluation de la livre libanaise, tellement dérisoires qu’elles ne couvrent même plus le coût des services fournis".

De mêmes sources, on a indiqué que "la pression fiscale est passée de 16% avant la crise à environ 4% en 2022". On a aussi indiqué que le projet de budget 2024 était en cours d’élaboration et que son étude serait entamée parallèlement à la finalisation du projet de loi de finances pour l’année 2023.

Des pouvoirs exceptionnels

Pour ce qui est des pouvoirs exceptionnels réclamés par le gouvernement dans le cadre du projet de loi approuvé, ils se limitent au seul domaine douanier et sont accordés au ministre des Finances, " afin qu’il puisse prendre des décisions rapides, sans attendre la tenue de réunions parlementaires, quand cela s’avère nécessaire et urgent", selon les sources du ministère des Finances. À en croire d’autres sources, ce projet de loi a été élaboré "pour que le ministère puisse encaisser les taxes douanières en dollars, ce qui limiterait d’une part la pression sur la livre libanaise et fournirait d’autre part des dollars à l’État qui en a grandement besoin pour pouvoir financer certaines dépenses, surtout que la Banque du Liban (BDL) ne semble plus disposée à fournir des billets verts à l’État".

Quant à l’ouverture d’une ligne de crédit supplémentaire de 10.000 milliards de livres libanaises au budget général pour l’année 2023, elle doit servir à subventionner les médicaments de certaines maladies chroniques.

La réunion du Cabinet qui se tiendra demain, jeudi 17 août, traitera des budgets supplémentaires, notamment du projet qui sera accordé au ministère des Télécoms.

Par ailleurs, le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, a annoncé dans une interview à la chaîne locale MTV que la solution à la crise de l’électricité (pour pouvoir payer le fuel qui fait tourner les centrales) peut venir de la collecte des factures ou des droits de tirage spéciaux (DTS) puisque la BDL ne semble plus disposée à avancer les sommes requises.

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