Le syndicat des importateurs et des propriétaires d’entrepôts de médicaments au Liban rassure, mercredi, qu’il n’y a aucun risque de manque de médicaments, exhortant la population à ne pas se précipiter pour en stocker.

Dans un communiqué, il souligne que c’est ce stockage à grande échelle qui risque de provoquer de "graves pénuries et d’empêcher de nombreux patients d’obtenir leurs remèdes". Même en cas de blocus, un plan est en train d’être élaboré afin d’assurer la livraison des médicaments au Liban.

Le syndicat a d’ailleurs annoncé avoir procédé à une étude approfondie du stock de médicaments disponible au Liban et l’avoir mise à la disposition du ministère de la Santé.

Il indique avoir réparti le stock actuellement disponible en quatre catégories. La première catégorie comprend les médicaments vendus en pharmacie, comme les anti-inflammatoires, les anti-infectieux et autres, tandis que la deuxième concerne les médicaments destinés aux maladies chroniques. "Le stock disponible pour ces deux catégories sur le marché libanais suffit pendant 3 à 4 mois", précise le syndicat.

La troisième catégorie regroupe les médicaments délivrés dans les hôpitaux et dont le stock dans les entreprises est également suffisant pour une période comprise entre 3 et 4 mois.

Le syndicat affirme avoir également contacté les hôpitaux pour recenser leur stock, précisant que celui-ci est suffisant pour une durée comprise entre un mois et un mois et demi. Au total, "le stock stratégique de médicaments dans cette catégorie, réparti entre les entreprises importatrices et les hôpitaux, est assuré pour une durée comprise entre quatre mois et cinq mois et demi".

La quatrième catégorie se rapporte aux médicaments contre le cancer et le stock disponible est suffisant pour une période allant d’un mois à un mois et demi. "Tous les chiffres donnés autrement sont inexacts", assure le syndicat qui dit être "en communication permanente avec les fabricants à l’étranger, afin de sécuriser l’arrivée des expéditions aériennes et d’augmenter les stocks stratégiques".

Il insiste sur le fait que "tant que le Liban n’est pas soumis à un blocus, le mouvement des importations restera normal".

"À ce jour, les entreprises sont toujours en mesure d’importer de la marchandise et d’accroître leur stock stratégique", explique le syndicat, en précisant que des concertations sont menées "avec un certain nombre d’entités logistiques et d’entreprises situées à l’étranger, afin de pouvoir, en cas de blocus des ports libanais, collecter toutes les commandes lancées et obtenir, par l’intermédiaire du gouvernement libanais, un permis spécial auprès des organisations internationales pour continuer à importer des médicaments, soit par voie maritime depuis Chypre, soit par voie aérienne depuis les Émirats arabes unis