La commission parlementaire des Finances et du Budget, présidée par le député Ibrahim Kanaan, s’est penchée mercredi sur le budget du ministère de la Défense et ce, dans le cadre de l’examen du projet de budget de l’exercice 2024. Celui-ci a été approuvé en Conseil des ministres le 12 septembre.

La commission s’est réunie en présence du ministre sortant des Finances, Youssef el-Khalil, et des représentants du commandement de l’armée et du ministère de la Défense.

À l’issue de la séance, M. Kanaan a indiqué que le budget du ministère de la Défense comprend le budget de l’armée, en plus de celui d’un certain nombre de départements. "Il est évident que le budget principal, comprenant des priorités de grande envergure, est consacré à l’armée. Nous sommes tous conscients de la situation exceptionnelle que nous vivons depuis quelques années, mettant ainsi l’armée libanaise à l’épreuve avec des charges multiples liées aux équipements, aux médicaments, à la nutrition et au carburant. Ces questions ont subi des répercussions négatives en raison de l’effondrement financier et monétaire qui s’est produit."

Il a ajouté que les dirigeants de l’armée ont donné leur avis sur le projet de budget. De nombreuses questions ont été discutées avec le ministère des Finances, et certains amendements au projet soumis par le gouvernement ont été acceptés, notamment en ce qui concerne les soins médicaux, les équipements, les médicaments et le carburant. Cela s’explique par le fait que les crédits qui leur sont alloués "n’atteignent pas le niveau minimum requis pour accomplir les grandes tâches confiées à l’armée libanaise".

M. Kanaan a souligné qu’une séance finale aura lieu pour décider de l’approbation du budget du ministère de la Défense, en se basant sur les données fournies par les dirigeants de l’armée. Il a annoncé l’existence d’un consensus entre la Commission des Finances et du Budget et les différents blocs présents à la séance, dans la mesure des capacités disponibles, afin de soutenir l’armée dans l’accomplissement de ses importantes missions. Le ministère des Finances s’est montré favorable à cette approche, en tenant compte de l’existence d’une réserve de 78 milliards de livres, dont une partie sera allouée aux questions relatives aux salaires.

En réponse à une question sur la fin de l’examen du budget et le risque qu’il soit publié par décret, M.Kanaan a dit: "Le danger surviendra si les blocs et les députés ne viennent pas aux séances. Les conclusions de la commission seront synthétisées dans un rapport soumis à l’Assemblée générale d’ici la fin janvier, respectant ainsi le délai constitutionnel. Si notre travail n’est pas achevé dans le cadre de ce délai et que l’Assemblée générale ne se réunit pas pour approuver ces amendements, le gouvernement aura le pouvoir de mettre en œuvre le budget tel quel."

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