La Ligue des fonctionnaires a annoncé, samedi, qu’elle observera une grève générale à partir du mardi 30 janvier et jusqu’au 9 février inclus. Des appels à des sit-in de protestation seront également lancés.GREVEgre

Dans un communiqué publié samedi, la Ligue s’en est prise au gouvernement "de salut" qui continue d’ignorer les droits de toutes les personnes à faible revenu du secteur public, sachant que la situation dans laquelle elles vivent ne cesse de se détériorer. Estimant que le gouvernement veut "achever l’administration publique et ses employés", elle a rejeté l’injustice que subissent les fonctionnaires et dénoncé les tentatives visant à priver les fonctionnaires de leurs droits élémentaires.

Il est à noter que le budget pour l’exercice 2024, approuvé vendredi par le Parlement, ne prévoit pas d’augmentations salariales pour les fonctionnaires mais des "bonus" qui seront ponctionnés de la réserve du Trésor.

La Ligue a, dans ce contexte, critiqué le budget pour l’exercice 2024 qui a "augmenté les impôts sur les salaires, tout en exemptant les personnes aisées". Elle a estimé qu’il "continue de légaliser l’évasion fiscale et douanière" et qu’il contribuera à accentuer la stagnation de l’économie.

Par ailleurs, la Ligue a dénoncé "la campagne de recrutement illégale dans de nombreux ministères et agences, et le gaspillage de sommes au profit de ces bénéficiaires et d’autres prête-noms, au lieu de restaurer les droits des fonctionnaires toutes catégories confondues et de leur permettre d’exercer leurs fonctions".

La Ligue a également appelé à "restituer aux fonctionnaires leurs droits", affirmant qu’"il ne lui est plus possible d’accepter tout ce qui est inférieur à la vraie valeur des salaires". "Il n’est plus possible d’être rémunéré selon un taux de change de 1.500 livres et de payer les services de l’État et ses redevances exorbitantes au taux de 89.500 livres", peut-on lire dans le texte.

En outre, la Ligue refuse le principe de "bonus de productivité" comme alternative aux salaires, "surtout que les conditions posées sont arbitraires, illégales et inconstitutionnelles, et violent tous les principes et accords internationaux qui protègent les droits de l’Homme et les droits des travailleurs".

Rappelons dans ce cadre que dans un communiqué publié mercredi, la Ligue a réclamé un salaire minimum d’au moins 600 dollars indiquant que les fonctionnaires n’ont pas bénéficié des augmentations auxquelles ont eu droit les autres employés.