Le ministre sortant de l’Économie, Amin Salam, a révélé que les pertes économiques du Liban dues à la guerre au Liban-Sud ont atteint 10 milliards de dollars, dont 2,5 à 3 milliards de dollars de pertes dans le secteur agricole. "La guerre qui se déroule actuellement à Gaza et au Liban-Sud a un impact négatif majeur sur l’économie libanaise, en particulier sur les secteurs de base tels que le tourisme et l’agriculture", a-t-il ajouté dans un entretien accordé à SkyNews à Washington, en marge des "Réunions du printemps" organisées par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.

M. Salam a souligné que les revenus touristiques du Liban, qui s’élevaient à 7 milliards de dollars l’année dernière, ont été gravement endommagés depuis le déclenchement de la guerre, à un moment où le Liban a cruellement besoin de ces revenus en devises.

Concernant le taux de croissance prévu cette année, il a déclaré que le gouvernement espérait une croissance allant entre 2,5 et 3% avec le soutien de base des secteurs du tourisme et de l’agriculture. En raison de la guerre, toutefois, le pays pourrait tomber dans une récession économique.

En marge de cette rencontre, M. Salam s’est entretenu avec le directeur exécutif régional de la Banque mondiale pour l’administration du Moyen-Orient, Abdel Aziz Ibrahim al-Mulla, sur la situation économique libanaise, l’évolution des prêts accordés par la Banque mondiale au Liban et leur impact positif en termes de contribution à la réduction de la pauvreté et de soutien aux Libanais les plus nécessiteux.

Les discussions entre les deux hommes ont également porté sur un nouveau projet de soutien à l’économie libanaise. Il consiste à financer les secteurs économiques de développement, dont les plus importants sont la technologie moderne et les énergies renouvelables.