La Banque mondiale a publié, mardi, un rapport sur les perspectives économiques de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) pour avril 2024, dans lequel elle prévoit, pour le Liban, une croissance économique de 0,5% en 2024, contre une contraction économique de 0,2% en 2023 et de 0,6% en 2022.

La croissance moyenne du PIB réel par habitant devrait également s’améliorer de 1,2% en 2022 à 2,4% en 2023 et de 3,1% en 2024.

L’institution financière s’attend par ailleurs à ce que le déficit du compte courant du Liban reste à 10,4% du PIB contre 11% en 2023 et 32,7% en 2022 et que le Liban atteigne l’équilibre du budget général en 2024 contre un excédent de 0,5% du PIB en 2023 et un déficit de 2,9% en 2022.

Le rapport considère que le Liban souffrait déjà d’un ratio dette/PIB élevé avant la crise de 2019, puisque le ratio susmentionné a atteint 155% en 2018 contre 135% en 2013. Le rapport précise que le ratio dette/PIB a augmenté d’environ 17 points pour atteindre 172,3% au cours de l’année 2019, avec une contraction de l’économie de 7% et d’environ 22 points au cours de la période s’étendant entre 2020 et 2023 pour atteindre 201%, les niveaux d’inflation ayant partiellement atténué la forte augmentation de la valeur correspondante des dettes libellées en devises étrangères en raison de la baisse de la valeur de la monnaie locale.

L’institution estime, d’autre part, que le conflit en cours dans la région survient à un moment où la croissance économique mondiale ralentit pour la troisième année consécutive après la pandémie de Covid-19. En outre, le rapport indique que les performances économiques de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord sont à la traîne par rapport aux performances des économies des marchés émergents et d’autres économies en développement, qui devraient croître de 4,4% en 2023 et de 3,9% en 2024, par rapport aux prévisions des taux de croissance de 1,9% et 2,7%, respectivement, pour la région Mena.

Le rapport souligne aussi que la hausse des prix du pétrole, conséquence de la guerre en Ukraine, a entraîné un écart important dans les performances entre les pays exportateurs de pétrole de la région (qui ont bénéficié de la hausse des revenus pétroliers) et les pays importateurs de pétrole, qui, comme le reste du monde, ont souffert d’un ralentissement de la croissance. Toutefois, cet écart s’est réduit récemment (les prix du pétrole ayant chuté de 9,5% depuis octobre 2023) et il devrait rester faible au cours de la période à venir.

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