Une cellule de crise a été mise en place, en partenariat avec le ministère de l’Économie et les principaux piliers du secteur de la santé, notamment le syndicat des hôpitaux, l’ordre des médecins et les tiers payants, pour suivre le problème que pose la hausse vertigineuse des frais d’hospitalisation et trouver des moyens de les réduire.

Le ministre sortant de l’Économie et du Commerce, Amine Salam, a présidé mercredi une réunion consacrée à ce dossier avec des représentants de ces trois entités, et c’est durant cette réunion qu’il a été décidé de la formation de la cellule.

Celle-ci doit notamment engager des discussions avec les importateurs, d’autant plus que leurs factures et leurs prix ont eu un impact négatif sur la facture des médicaments, équipements et pièces médicales.

Selon Amine Salam, une grande partie des équipements et pièces importés arrivent au Liban "avec une marge bénéficiaire supérieure à 50%, voire 70%".

Le ministre a également révélé l’existence de plaintes concernant "des coûts externes supplémentaires ajoutés aux factures couvertes par les compagnies d’assurance et les hôpitaux, qui dépassent parfois la capacité du patient".

S’il a dit que ces hausses peuvent éventuellement être attribuées en partie à "un état d’anxiété qui pousserait à augmenter les prix et à agir par anticipation de crainte d’enregistrer des pertes", le ministre a déploré "l’absence d’une feuille de route ou d’une vision d’avenir".

M. Salam a assuré ne pas vouloir léser ni le secteur de la santé ni les Libanais. Au contraire, "nous sommes convenus que celui-ci représente l’épine dorsale du pays et une ligne rouge", soulignant ne pas pouvoir laisser s’effondrer le secteur de la santé et les compagnies d’assurance.

Un autre problème a été discuté durant la réunion, celui des honoraires du médecin, qui a été abordé avec le président de l’ordre des médecins, Youssef Bakhache. Ce dernier a assuré qu’il est en contact permanent avec les médecins afin que certaines normes soient respectées.

M. Salam a insisté dans ce contexte sur le fait que le pouvoir d’achat des Libanais est devenu faible et que ces derniers ne sont plus en mesure de payer les factures comme avant 2019, date à laquelle la crise économique et financière qui frappe le Liban a commencé.

Rappelons dans ce contexte, que M. Salam avait indiqué, la semaine dernière à Ici Beyrouth, que les frais hospitaliers " dépassent tout entendement ", qu’il s’agisse du coût des opérations, ou de celui des seringues, des vaccins, des soins, etc. Il avait expliqué qu’en un an, les prix ont augmenté de 20%, précisant que cela va se répercuter sur le prix des primes d’assurances.

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