Électricité du Liban (EDL) a annoncé, samedi, une fois de plus, la mise en œuvre de mesures préventives jusqu’à la réception des cargaisons de gasoil qui lui sont allouées pour les mois de juillet et août 2024, afin d’éviter un black-out total.

Dans un communiqué, le fournisseur public explique qu’il a dû recourir à des mesures préventives pour prolonger autant que possible la période de production d’énergie pour les citoyens et maintenir une alimentation électrique continue, 24 heures sur 24, pour les installations vitales telles que l’aéroport, le port, les pompes à eau et les égouts, afin d’éviter l’obscurité totale.

En effet, EDL a été contraint, après le pic de consommation du 26 juillet, de mettre hors service un groupe de production de l’usine de Zahrani pour préserver son stock. Ces mesures ont été prises afin de prolonger la période de fonctionnement de l’autre groupe de l’usine de Zahrani le plus longtemps possible et d’éviter autant que possible des pannes généralisées. Ces groupes seront remis en service une fois que la cargaison prévue sera déchargée, rétablissant ainsi l’approvisionnement.

Selon la compagnie publique, le retard dans la livraison est dû au fait qu’aucune expédition n’a été allouée en vertu de l’accord d’échange avec l’Irak pour une cargaison de gasoil destinée à Électricité du Liban, ni pour le mois de juillet et ni même pour août 2024. 

Rappelons dans ce cadre que la production d’électricité au Liban repose actuellement sur les centrales de Zahrani et Deir Ammar, celles de Jiyeh et de Zouk nécessitant des travaux de maintenance. Zahrani et Deir Ammar reçoivent mensuellement du gasoil fourni à EDL par le ministère de l’Énergie, en vertu de l’accord d’échange conclu entre l’Irak et le Liban le 23 juillet 2021. Cet accord, entré en vigueur en septembre 2021, prévoit que l’Irak fournisse du carburant aux centrales électriques libanaises à des conditions avantageuses, avec une quantité fixée à 100.000 tonnes par mois. Toutefois, en raison de la teneur élevée en soufre du carburant irakien, qui ne peut être utilisé directement dans les centrales libanaises, le Liban achète un type de carburant compatible auprès d’autres fournisseurs sélectionnés par appel d’offres. En échange, ces fournisseurs reçoivent le carburant irakien. 

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