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À la Banque du Liban (BDL), l’évaluation des sauvegardes, signée avec le Fonds Monétaire International (FMI) en début d’année, se poursuit. Ce programme vise à réexaminer les politiques comptables, les rapports et les déclarations financières, afin d’assurer leur conformité avec les meilleures pratiques en matière de gouvernance et de transparence.

L’évaluation des sauvegardes, également connue sous le nom de Programme d’évaluation préventive des sauvegardes, a été instaurée par le FMI en mars 2000 pour répondre aux problèmes liés à la communication des données et aux allégations d’utilisation abusive des ressources du FMI. Aujourd’hui, cette évaluation, qui constitue une étape essentielle pour l’octroi des prêts par le FMI, est révisée tous les cinq ans.

Selon le FMI, l’accord de création du fonds impose des garanties préventives pour l’utilisation des ressources, afin d’assurer que les prêts octroyés aux pays membres soient remboursés à leur échéance et que les fonds restent disponibles pour d’autres membres dans le besoin.

Le Programme d’évaluation des sauvegardes fixe des plafonds sur les montants et conditions des prêts et établit des procédures pour traiter les cas de communication inexacte. En somme, cette évaluation examine le cadre de gouvernance et de contrôle des banques centrales dans les pays souhaitant contracter des prêts auprès du FMI.

Lorsque le Fonds Monétaire International accorde un prêt à un pays, il veille à ce que la Banque centrale de ce dernier soit en mesure de gérer les fonds de manière efficace, de fournir des informations précises et de garantir le remboursement des prêts dans les délais impartis. Pour ce faire, le FMI procède à une évaluation des sauvegardes au sein de la banque centrale, qui consiste à examiner la gouvernance, les mécanismes d’audit externe, le cadre juridique, ainsi que l’indépendance et la transparence de l’institution. Cette évaluation inclut également l’examen des rapports financiers et comptables, des mécanismes d’audit interne et de la gestion des risques.

Le Liban a obtenu ce programme à la demande de la BDL. Son gouverneur par intérim, M. Wissam Mansouri, estime que les résultats de cette évaluation renforceront la confiance dans la Banque du Liban et amélioreront les relations du pays avec les institutions financières internationales. Cette demande libanaise a bénéficié d’une approbation exceptionnelle en début d’année.

Selon certaines sources, le rapport du FMI, élaboré à la suite de l’audit des procédures comptables et des déclarations financières de la BDL, a révélé des résultats positifs et encourageants. Cependant, les mêmes sources indiquent que les conditions imposées par le FMI interdisent la publication de ce rapport, considéré comme un document administratif interne. Néanmoins, les fuites potentielles concernant ce rapport pourraient le présenter comme convaincant et favorable pour le FMI.

Le rapport inclut également une série de recommandations, que l’on peut qualifier de conseils, sur les mécanismes d’audit financier et le renforcement de la gouvernance. Pour mettre en œuvre ces recommandations, des employés de la Banque du Liban ont déjà suivi des formations organisées par le FMI à l’étranger, afin de renforcer leurs compétences en comptabilité et de s’adapter aux évolutions des pratiques comptables.

En outre, le rapport du FMI souligne des avancées positives dans la gestion des finances publiques, notamment en ce qui concerne le compte 36 et les sous-comptes associés à la Banque du Liban. Ce compte a contribué à une plus grande rigueur budgétaire, permettant un meilleur équilibre entre les recettes du Trésor et les dépenses publiques de l’État. Le rapport confirme également que la Banque centrale continue de respecter la politique de non-financement des dépenses publique de l’État à partir de ses propres ressources.

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