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L’histoire semble se répéter dans la bande de Gaza où le conflit militaire armé entre Israël et le Hamas ne fait que s’intensifier, six jours après l’attaque d’envergure menée par ce groupe palestinien contre l’État hébreu.

Gaza est devenue un lieu d’engagement international pour la première fois en 1916, lorsque l’accord Sykes-Picot a désigné les territoires palestiniens comme étant une "zone internationale" devant être administrée par les forces britanniques après la Première Guerre mondiale.

Un an plus tard, la déclaration Balfour est publiée, affirmant le soutien britannique à la création d’un État juif en Palestine.

En 1947, Gaza est séparée des territoires palestiniens, lorsque l’Assemblée générale des Nations unies approuve le plan d’établissement de l’État juif d’Israël en Palestine, attribuant la ville de Gaza et les territoires environnants aux Arabes.

Lorsque le mandat britannique prend fin le 15 mai 1948 et que l’État d’Israël voit le jour, les tensions sont vives dans les territoires palestiniens. Un violent conflit éclate. Cette date est connue dans l’histoire palestinienne sous le nom de la Nakba. Après le conflit israélo-arabe qui a éclaté, le contrôle de Gaza est confié, à la faveur des négociations engagées, à l’Égypte qui envoie des troupes dans cette bande.

En 1949, à la faveur de l’armistice entre l’Égypte et Israël, les frontières de la bande de Gaza sont délimitées, des frontières qui sont encore en vigueur aujourd’hui.

À la suite de cet engagement, l’armée égyptienne gouverne Gaza de 1949 à 1956, jusqu’à ce que la crise du canal de Suez oblige Israël à prendre le contrôle de cette bande pendant un an. Gaza retourne ensuite sous le contrôle de l’Égypte jusqu’à la guerre des six jours de 1967.

Israël saisit alors cette occasion pour reprendre le contrôle officiel de Gaza jusqu’en 1994.

L’Intifada et les accords d’Oslo

En décembre 1987, Gaza est le théâtre de violents affrontements et d’émeutes, des événements qui ont pris le nom d’Intifada. Ces affrontements ont perduré jusqu’en 1993, année durant laquelle le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, et le président de l’Autorité palestinienne (AP), Yasser Arafat, signent les accords d’Oslo, permettant ainsi à l’AP de prendre le contrôle de la bande de Gaza et de la Cisjordanie.

La gouvernance officielle de l’AP commence en 1994 sous le contrôle du mouvement Fatah. Cependant, des troupes israéliennes restent présentes dans Gaza.

En l’an 2000, de nouveaux affrontements éclatent dans les rues. Après cinq années de conflit continu, Israël retire totalement ses forces de Gaza.

La mainmise du Hamas

En 2006, le Hamas remporte les élections au sein de l’Autorité palestinienne, après des années d’un règne du Fatah. À la suite de ces élections, Israël, les États-Unis et l’Union européenne imposent tous des sanctions à Gaza, considérant le Hamas comme un groupe terroriste.

Ces sanctions comprennent des coupures d’électricité, des restrictions sévères sur les importations et une fermeture des frontières.

La population de Gaza est estimée à environ 2,3 millions de personnes résidant sur 365 kilomètres carrés. Cette zone est considérée comme l’une des plus densément peuplées au monde, avec 5.500 personnes par kilomètre carré.

Gaza connaît un taux de chômage de 45%, des coupures d’électricité et une insécurité alimentaire, sans oublier le contrôle du Hamas.

Aujourd’hui, elle est à nouveau le théâtre d’une guerre qui semble interminable pour ses habitants.

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