Le ministre iranien des Affaires étrangères a averti lundi que le temps pressait " pour trouver des solutions politiques " afin que " la propagation " de la guerre entre Israël et le Hamas ne devienne " inévitable ".

Au cours d’entretiens téléphoniques avec les chefs de la diplomatie tunisien, malaisien et pakistanais, Hossein Amir-Abdollahian " a insisté sur le fait que le temps presse pour trouver des solutions politiques ; la propagation probable de la guerre sur d’autres fronts approche d’un stade inévitable ", selon un message posté sur X (ex-Twitter).

Pour cela, il a souligné " la nécessité de stopper immédiatement les crimes et meurtres du régime sioniste et d’envoyer une aide humanitaire " à Gaza.

M. Amir-Abdollahian avait déjà averti dimanche, au terme d’une tournée en Irak, au Liban, en Syrie et au Qatar, que " personne " ne pouvait " garantir le contrôle de la situation " si Israël lançait une offensive terrestre dans la bande de Gaza.

Par ailleurs, le président iranien, Ebrahim Raïssi, a prévenu, au cours d’un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, qu’une " attaque terrestre " de l’armée israélienne sur Gaza " entraînerait une guerre longue et sur de multiples fronts ", selon un message envoyé par Mohammad Jamshidi, l’un de ses conseillers politiques.

Au cours d’un autre entretien téléphonique, avec le président turc, Recep Tayyep Erdogan, M. Raïssi a affirmé que l’Iran était prêt à " coopérer avec la Turquie et d’autres pays musulmans " pour " envoyer une aide humanitaire " à Gaza après l’ouverture attendue du point de passage avec l’Égypte, selon la présidence.

Au cours de sa tournée, M. Amir-Abdollahian a rencontré les hauts responsables du Hamas, le mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans l bande de Gaza depuis 2007 et soutenu par Téhéran.

Plus de 1.400 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées en Israël depuis l’attaque. Le Hamas a en outre capturé 199 otages, selon Israël.

Les représailles israéliennes ont tué au moins 2.750 personnes à Gaza, en majorité des civils palestiniens, dont des centaines d’enfants, selon les autorités locales.

Avec AFP