Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a une nouvelle fois prévenu, lundi 25 décembre, d’une intensification des combats à Gaza dans les jours à venir. Son ministre de la Défense, Yoav Gallant, lui a emboîté le pas en précisant qu’Israël riposterait à toute attaque extérieure.

Malgré les appels croissants à un cessez-le-feu, un lourd bilan humain et une crise humanitaire qualifiée de catastrophique par l’ONU et les ONG, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, reste inflexible.

"Nous n’arrêtons pas (…), nous intensifions les combats dans les jours à venir. Ça sera une longue guerre", a-t-il martelé lundi après s’être rendu à Gaza, devant les élus du Likoud, son parti.

Dans les colonnes du Wall Street Journal, il a également posé trois "prérequis" pour parvenir à une paix.

"Le Hamas doit être détruit, Gaza doit être démilitarisée et la société palestinienne doit être déradicalisée", a-t-il détaillé dans sa tribune.

Empêcher la contrebande d’armes "nécessitera d’établir une zone de sécurité temporaire sur le périmètre de Gaza", estime-t-il. M. Netanyahu a exclu de confier l’administration future de ce territoire à l’Autorité palestinienne qu’il accuse de "financer et glorifier le terrorisme" en Cisjordanie.

"Dans un avenir proche, Israël devra conserver la responsabilité principale de la sécurité à Gaza", d’où il s’était retiré unilatéralement en 2005 après 38 ans d’occupation, a-t-il répété.

Les propos de M. Netanyahou ont trouvé un écho dans ceux de son ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, mardi 26 décembre. Celui-ci a déclaré, lors d’une audition devant la commission des affaires étrangères et de la défense, qu’Israël était engagé dans une guerre à plusieurs niveaux depuis le 7 octobre, selon le média israélien Haaretz.

"Nous avons été attaqués sur sept fronts: Gaza, le Liban, la Syrie, Israël, l’Irak, le Yémen et l’Iran", a affirmé M. Gallant.

"Nous avons déjà réagi et agi sur six de ces fronts, et je le dis ici de la manière la plus explicite: quiconque agit contre nous est une cible potentielle, il n’y a pas d’immunité pour qui que ce soit", a-t-il ajouté.

Avec AFP