Les chefs des services de renseignement israélien et américain, le Mossad et la CIA se sont entretenus vendredi dans le cadre des négociations autour d’une trêve à Gaza, ont indiqué les autorités israéliennes qui accusent le Hamas de durcir sa position.

"Le chef du Mossad, David Barnea, a rencontré hier (vendredi) le chef de la CIA, Bill Burns, dans le cadre des efforts incessants destinés à avancer vers un autre accord de libération des otages" retenus à Gaza, selon un communiqué publié par les services du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, pour le compte du Mossad.

"Les contacts et la coopération avec les médiateurs se poursuivent sans arrêt en vue de tenter de réduire les divergences et d’avancer vers des accords", lit-on dans le communiqué.

Mais "pour le moment, le Hamas s’arc-boute sur ses positions comme quelqu’un qui n’est pas intéressé par un accord et s’efforce d’enflammer la région pendant le ramadan", accusent les autorités israéliennes dans ce texte.

En outre, selon le Wall Street Journal, le Qatar menace d’expulser les dirigeants du Hamas du pays s’il ne parvient pas à les convaincre d’accepter un accord sur les otages, citant un responsable du Hamas et un responsable égyptien anonymes.

S’exprimant samedi soir, le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a indiqué pour sa part qu’Israël se préparait "à tous les scénarios opérationnels possibles" durant le ramadan et accusé le Hamas "d’empêcher un cessez-le-feu humanitaire".

Un porte-parole de la branche armée du Hamas a affirmé vendredi que le mouvement islamiste palestinien ne ferait "aucun compromis" sur ses exigences d’un cessez-le-feu définitif dans la bande de Gaza et d’un retrait des troupes israéliennes en échange de tout accord sur une libération des otages.

Les États-Unis, le Qatar et l’Égypte tentent d’arracher un accord sur une pause dans les combats avant le ramadan, qui commence en début de semaine prochaine, mais les négociations ont été pour le moment infructueuses.

Le président américain Joe Biden a estimé vendredi qu’il serait "difficile" d’obtenir un cessez-le-feu avant le ramadan.

Avec AFP