Les chefs de la diplomatie du G7 ont condamné, jeudi, l’annonce par le gouvernement israélien de son intention de légaliser cinq avant-postes de colonies et de saisir 1.270 hectares de terres en Cisjordanie occupée.

Les ministres des Affaires étrangères du "Groupe des 7" (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis) déclarent "s’associer aux Nations unies et à l’Union européenne pour condamner l’annonce par le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, que cinq avant-postes doivent être légalisés en Cisjordanie".

"Nous rejetons aussi la décision du gouvernement d’Israël de saisir 1.270 hectares de terre en Cisjordanie – la plus grande saisie de terres depuis les accords d’Oslo [en 1993) – et la décision d’étendre les colonies existantes en Cisjordanie occupée en autorisant 5.295 nouvelles unités de logement et trois nouvelles colonies", ajoutent-ils dans un communiqué transmis par la présidence italienne du G7.

Les avant-postes, des colonies dites "sauvages", sont construits sans autorisation d’Israël, qui occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Des dizaines d’entre eux ont été établis en Cisjordanie occupée, en plus des colonies autorisées par les autorités israéliennes. De taille très variable, ils peuvent aller de quelques tentes à des préfabriqués reliés aux réseaux d’eau et d’électricité.

Environ 490.000 Israéliens sont installés en Cisjordanie dans les colonies, au milieu de trois millions de Palestiniens.

"Le programme de colonies du gouvernement israélien n’est pas conforme au droit international et contreproductif à la cause de la paix", soulignent les ministres du G7.

La légalisation des cinq avant-postes en question a été annoncée par Bezalel Smotrich, ministre des Finances (extrême droite, colon et partisan de l’annexion de la Cisjordanie) le 28 juin, en sa qualité de ministre chargé de la gestion civile de la Cisjordanie occupée au sein du ministère de la Défense.

Selon des médias israéliens, M. Smotrich a obtenu ces légalisations dans le cadre d’un marchandage au sein du gouvernement, en échange notamment de la libération (à laquelle il était opposé) de fonds collectés par Israël et revenant à l’Autorité palestinienne.

À ce sujet, le G7 appelle Israël à débloquer "tous les fonds bloqués", à "supprimer ou assouplir les mesures aggravant à la situation économique à Gaza" et à "prendre toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que les services bancaires de correspondance entre les banques israéliennes et palestiniennes restent en place".

Avec AFP