Klitschko met KO un " monument à l’amitié russo-ukrainienne "
Des stars russes volent à l’aide des réfugiés ukrainiens
Avec l’icône de la pop russe Monetotchka, ils ont déjà levé plus de 200.000 euros pour une ONG polonaise d’aide aux réfugiés, grâce à leur tournée " Voices of Peace ".
Tout comme les centaines de fans ukrainiens présents à Varsovie, qui reprenaient ses chansons en choeur.
" Je suis heureuse qu’il y ait des Russes qui ne soient pas indifférents et qui nous aident ", s’est réjouie Evguenia Korjelaïa, 25 ans, dont les parents vivent à Mykolaïv, ville du sud de l’Ukraine qui subit d’intenses bombardements.
Liza Daviskiba, 36 ans, manager russe vivant en Finlande, a elle été surprise de voir autant de monde pour des artistes russes.
" Je suis si heureuse de voir ce genre d’initiative. Cela montre que les choses ne sont pas bonnes en Russie et que nous les Russes sommes avec les Ukrainiens ".
Paroles d’enfants à Kharkiv
Alina, 9 ans: " La guerre se terminera, j’ai fait un voeu "
" Le 24 (février), j’avais très peur, je tremblais. La première nuit nous avons dormi sur des chaises, plus tard nos parents ont apporté des lits pour les enfants, donc les enfants dormaient sur des lits et nos parents sur des chaises.
Le premier jour ici, il n’y avait que deux bancs. Puis nous avons tout apporté: les couvertures, les oreillers, la vaisselle.
J’ai commencé à beaucoup pleurer: je m’inquiétais pour tout le monde, quand il y avait des bombardements ou des sirènes. Je suis surtout inquiète pour ma famille et mes amis, qui sont partis (de Kharkiv), pour ma grand-mère qui est partie récemment dans son village situé à 15 km de la Russie.
Je ne veux pas partir, car il y a ma famille, ma ville. Je suis née ici.
Alex, 14 ans: " Je ne réalise toujours pas ce qui se passe "
" Au début, quelqu’un a appelé mon père et nous a dit de partir dans l’ouest de l’Ukraine ou ailleurs. Mon père ne voulait pas partir, il a dit que nous resterions à Kharkiv.
C’était effrayant la première semaine. Après on s’y est habitué. Le premier jour, nous sommes restés à la maison, on écoutait les informations. Puis mes parents ont vu que les gens commençaient à descendre ici (dans le parking sous-terrain). On s’y est installé aussi, on a apporté une table, des chaises pour faire des lits.
Au début, il y avait plein de monde, on ne pouvait pas se déplacer. Après, la moitié des gens sont partis, mais certaines personnes reviennent maintenant.
Daniel, 13 ans: " Je pensais juste que ce n’était pas vrai "
" J’étais très nerveux quand ça a commencé. J’étais inquiet pour moi et pour mes parents. Je n’ai pas entendu les premiers bombardements. Ma mère m’a réveillé en disant: +Mon fils, il y a la guerre+. Je ne savais pas ce que nous allions faire, si nous allions partir, ou s’il y avait un abri anti-bombes. Je ne voulais pas partir, je voulais rester ici. J’étais inquiet, je ne comprenais pas bien ce qui se passait, je pensais juste que ce n’était pas vrai et que cela se terminerait le lendemain. Plus tard, j’ai réalisé que ça ne se terminerait pas le lendemain.
Kiril, 13 ans: " Personne ne doit se battre "
" Je me suis réveillé (le 24 février) et j’ai cru que c’était un feu d’artifice: mais non ! J’ai appelé mes amis pour leur demander ce qui se passait. Tout le monde paniquait. Ma mère travaille dans un hôpital, elle a été appelée pour y aller.
Je suis venu ici avec un ami, mais c’était fermé. Mais après je suis revenu avec les parents. Il faisait totalement noir, c’était sale. Le lendemain, les gens ont apporté des canapés, c’est devenu plus confortable.
Lilia, 8 ans: " J’ai envie de respirer de l’air frais "
(Sur) vivre deux mois de guerre dans le métro de Kharkiv
Dès le 24 février, Elena Ivanovna a fui la guerre. Depuis presque deux mois, avec sa mère et ses trois enfants, elle s’abrite des bombes dans le métro de Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine.Une vie " effrayante, difficile, mais nous attendons, nous espérons ", dit-elle, priant pour la fin de la guerre et le départ des soldats de Moscou.La nuit de l’invasion russe, sa famille dormait paisiblement dans son village ukrainien de Lyptsi, à seulement 10 km de la frontière avec la Russie. "Nous nous sommes réveillés à 4h30 du matin (…), même les enfants se sont réveillés immédiatement. Ils ont réalisé que c’était la guerre ", raconte-t-elle à l’AFP.Le violent rouleau compresseur russe fond sur Kharkiv, deuxième plus grande ville de l’Ukraine, à environ 20 km plus au sud. "Ca ne ressemblait pas au tonnerre. Par la fenêtre tout était en feu, notre maison tremblait ", témoigne-t-elle.
Sur un matelas, une fille d’Elena vient de recevoir un grand château de princesse et monte chacune des pièces, très concentrée.
" Nous avons de l’aide humanitaire. Des bénévoles nous apportent de la nourriture trois fois par jour, même des plats chauds, des bonbons pour les enfants (…), des cadeaux, des jouets, des crayons ", explique la mère de la fillette.
Depuis un mois, les enfants peuvent même étudier, des bénévoles donnent des cours en présentiel, ou bien en ligne, avec des vidéos.
Des activités sont aussi organisées pour tous les âges: théâtre, concert, marionnettes, conférences, exercices physiques…
Pour les plus jeunes, " il y a eu un spectacle d’animaux, de la peinture, des jeux, pour que nos enfants puissent se sentir mieux mentalement et physiquement ", dit Elena.
Aucun n’est indemne psychologiquement: " maintenant, quand ils entendent (des roquettes), ils se réveillent, ils tremblent et demandent des médicaments ", lâche-t-elle.
Pour elle, " la victoire sera quand tous les soldats russes partiront (d’Ukraine), quand nous n’entendrons plus les frappes de missiles, quand nous ne verrons plus aucune roquette ".
AFP