Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a plaidé mardi, dans une courte allocution à l’occasion de la commémoration de Achoura pour la "formation d’un cabinet effectif plénipotentiaire capable d’assumer les responsabilités (de l’Exécutif, NDLR) que la présidentielle ait lieu ou pas".

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré mardi, dans une courte allocution à l’occasion de la commémoration de Achoura, avoir fait face avec son parti "tout au long de 40 ans au blocus, aux guerres et aux assassinats". "Nous continuerons d’aspirer à un avenir prometteur pour le peuple du Liban et à un Liban fort, libre, cher, capable de défendre sa souveraineté, sa dignité, et d’extraire ses richesses naturelles", a-t-il ajouté.

"Nous aspirons à un Liban capable d’interdire à quiconque de mettre la main sur ses ressources naturelles et de couper la main à quiconque tente de s’emparer de sa terre, de ses villages et de ses villes", a poursuivi Hassan Nasrallah. "La main qui touchera à toute richesse du Liban sera coupée comme elle l’a été lorsqu’elle a touché à sa terre", a-t-il ajouté, en appelant par ailleurs "les responsables libanais (à) compatir avec la douleur des gens".

Ce ton de menace a partiellement déteint sur sa manière d’évoquer la délimitation de la frontière maritime avec Israël. "Nous attendons de voir les réponses aux demandes de l’État libanais, mais je vous dis qu’à l’occasion de Achoura, il faut que nous soyons ouverts à toutes les possibilités, a-t-il affirmé. Le Liban et son peuple n’accepteront plus désormais le pillage de leurs richesses et nous sommes prêts à toutes les possibilités." Précisant avoir "bien reçu les messages de la guerre à Gaza (attaquée depuis vendredi par Israël, NDLR) et témoigné de la résilience de Gaza", il a précisé qu’au Liban "nous règlerons nos comptes avec vous différemment (s’adressant aux Israéliens, NDLR) et la résistance est aujourd’hui plus forte que jamais".

Il a plaidé enfin pour la "formation d’un cabinet effectif plénipotentiaire capable d’assumer les responsabilités (de l’exécutif, NDLR) que la présidentielle ait lieu ou pas".