" Tout ce que nous demandons, c’est l’élection d’un président qui puisse entamer le processus requis de sauvetage du pays alors que le Liban se porte mal. Si d’aucuns considèrent qu’un tel président est ‘un président de défi’, alors soit ", a déclaré le chef des Forces libanaises Samir Geagea. 

Le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a assuré que son parti " n’acceptera pas n’importe quel président de la République, ni n’importe comment ". Alors que la candidature de Michel Mouawad, député du Nord, soutenue par les FL, est critiquée par le Hezbollah comme dénotant une volonté de le confronter, Samir Geagea a précisé que " personne ne veut un président de défi ".

" Tout ce que nous demandons, c’est l’élection d’un président qui puisse entamer le processus requis de sauvetage du pays alors que le Liban se porte mal. Si d’aucuns considèrent qu’un tel président est ‘un président de défi’, alors soit ", a-t-il ajouté.

" D’aucuns défendent, de manière inhabituelle, la nécessité d’un ‘consensus sur un président’, alors qu’ils refusent l’entente sur d’autres points comme la prise de décision stratégique, la décision de paix ou de guerre qu’ils prennent unilatéralement ", a-t-il fait remarquer, en référence au Hezbollah.

Et Samir Geagea d’ajouter: " D’aucuns évoquent un président éloigné des alignements politiques, c’est-à-dire un président sans position. (Ils plaident donc pour) l’élection d’une personne incapable de mesurer la gravité de la situation et sortir le pays de la crise ". Le leader chrétien s’exprimait lors d’une rencontre à Meerab consacrée au lancement du secteur FL de la Békaa III (Baalbeck-Hermel), en présence notamment du député Antoine Habchi et du coordinateur FL de la Békaa-Nord, Elias Bou Raffoul.

" Le président attendu doit être porteur d’un projet clair pour mener un plan de sauvetage effectif avec les réformes requises et qui restitue le pouvoir (…) de prise de décision stratégique, sécuritaire et militaire à l’Etat, (…) tandis que le camp opposé plaide pour un président consensuel, c’est-à-dire un président qui, dans le meilleur des cas, ne fait rien, ou qui fait ce qui sert ses intérêts propres comme cela a été le cas au cours des dernières années (le sexennat du président Michel Aoun, ndlr) ", a-t-il encore expliqué. " C’est pourquoi en acceptant n’importe quel président, nous commettrions un grave crime ", a conclu Samir Geagea.