Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a de nouveau brandi la menace d’un "chaos constitutionnel" si jamais un nouveau gouvernement n’est pas formé avent la fin du mandat du président Michel Aoun, le 31 octobre.

Dans une interview accordée à l’agence Associated Press, M. Bassil a ainsi désigné comme "un acte de folie" le fait que le Premier ministre désigné, Najib Mikati, ne forme pas un gouvernement avant la fin du mandat du président Aoun.

Concernant la possibilité que le gouvernement assume, après la fin du sexennat, les prérogatives présidentielles, le chef du CPL a déclaré: "Nous n’avons pas besoin d’une crise politique qui viendrait s’ajouter à celles économique et financière. Le fait de ne pas former de cabinet va déboucher sur un chaos constitutionnel. Nous n’accepterons pas qu’un tel gouvernement (d’expédition des affaires courantes), qui n’a pas la confiance du Parlement et qui manque de légitimité, dirige le pays."

Commentant l’accord sur la délimitation de la frontière maritime entre le Liban et Israël, qu’il considère comme avoir été rendu possible grâce au Hezbollah, le député de Batroun a avancé que "quand bien même cette entente ne constitue pas un processus de normalisation des relations avec Israël, il n’en demeure pas moins qu’elle permet de garantir une certaine stabilité dans une région où le besoin d’attirer des investisseurs se fait pressant."