Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a sévèrement tancé les députés qui font obstruction à l’élection d’un président de la République.

Dans son homélie dominicale, au terme d’un court séjour à Bahreïn où il a accompagné le pape François qui vient d’effectuer une visite dans ce royaume du Golfe, le patriarche Raï a notamment déclaré à l’adresse des députés qui empêchent l’élection d’un nouveau chef de l’État: "Vous voulez un seul Liban, élisez un président. Vous voulez un État moderne au Liban, élisez un président de la République. Vous voulez perpétuer la formule de partenariat national, élisez un président. Vous voulez que le Liban assume son rôle historique, élisez un président. Quelle valeur votre mandat parlementaire a-t-il si vous ne possédez pas une liberté de décision au niveau de l’élection d’un président? Et si vous êtes libres de votre décision, c’est un crime de ne pas élire un président libre ".

Et le cardinal Raï d’ajouter: " D’aucuns estiment qu’en l’absence du président de la République, il est possible de mettre à exécution des projets. Ils veulent insinuer que l’élection d’un président est devenue un problème secondaire. Les relations étrangères du Liban et les traités sont du ressort du président de la République. Sans président, l’accord avec le Fonds Monétaire International ne peut pas être conclu. Sans président, il ne saurait y avoir de réformes, et il ne serait pas possible d’adopter des mesures au niveau de la magistrature et de l’administration, ou de former un gouvernement. Non, il est erroné de penser que le président de la République n’est pas indispensable. Le président n’est pas un gardien de la République, il est le gouverneur de la République et il supervise l’action de ses institutions. Il est nécessaire d’élire un président de la République afin de préserver l’entité (libanaise). Qu’il soit clair que l’élection d’un président doit être la première des priorités".

Le patriarche maronite a par ailleurs indiqué que le roi de Bahreïn a réaffirmé sa "solidarité avec le Liban". "Le roi de Bahreïn m’a déclaré qu’il n’abandonnera pas le Liban, et les Libanais établis à Bahreïn m’ont dit qu’ils suivent avec une grande peine la situation dans le pays", a conclu Mgr Raï.

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