La visite du patriarche maronite Béchara Raï au Royaume-Uni a été marquée par une tournée et un déjeuner au siège du Parlement britannique, des échanges avec des députés et pairs du royaume, une rencontre avec l’archevêque de Westminster, suivie d’une conférence de presse et des échanges avec la députée Fiona Bruce, émissaire spéciale du Premier ministre britannique pour la Liberté de religion et de croyance, qui prévoit de se rendre prochainement au Liban.

Dans le cadre de sa visite au Royaume-Uni, le patriarche maronite Béchara Raï s’est rendu au Palais de Westminster, siège du Parlement britannique, où une tournée spéciale suivie d’un déjeuner a été organisée pour l’accueillir, à l’invitation de la commission parlementaire des Relations britannico-libanaises et de la commission des Relations britannico-vaticanes.

Mgr Raï a ensuite pris part à une rencontre avec un groupe de députés et de pairs du royaume (Lords) autour de la situation politique au Liban et la situation socio-humanitaire difficile dans laquelle se trouve le peuple libanais. Aux questions de ses interlocuteurs sur les différents aspects de la crise libanaise, le prélat a répondu en proposant plusieurs solutions.

Il a également été reçu par l’archevêque de Westminster et président de la Conférence des évêques d’Angleterre et du Pays de Galles, Mgr Vincent Nichols, en présence du cardinal Michael Fitzgerald, l’évêque Boulos Sayah, le père Hadi Mahfouz, supérieur général de lOordre libanais maronite, le père Fadi Kamid, responsable du couvent Notre-Dame du Liban à Londres, et l’avocat Walid Ghayad.

Le patriarche a insisté sur la nécessité de "protéger la spécificité du Liban, qui répond à un besoin oriental et occidental". Il n’a pas manqué de remercier le cardinal Nichols pour l’intérêt qu’il porte aux maronites présents au Royaume-Uni.

Au cours d’une conférence de presse à l’issue de la visite, le patriarche a mis l’accent devant un groupe de médias britanniques et européens sur "la nécessité que la communauté internationale se tienne aux côtés du Liban". Il a développé trois thèmes essentiels: l’identité libanaise, le système politique libanais et "sa structure religieuse et culturelle unificatrice", "la position géographique importante du Liban", et son rôle de "lien entre l’Orient et l’Occident". Il a également évoqué les difficultés auxquelles fait face la société libanaise: la convoitise de son territoire, le problème que pose la présence des réfugiés palestiniens et syriens, la nécessité de défendre leur cause tout en assurant leur retour sûr et digne, "seul moyen pour eux de protéger leur terre et préserver leur histoire, leur culture et leur identité", selon le patriarche.

Appel au Groupe international de soutien au Liban

Les solutions qu’il préconise commencent par "une position neutre du Liban à l’égard des conflits régionaux et le maintien de ses relations d’amitié avec les pays arabes et occidentaux". L’autre solution incontournable et "nécessaire" à ses yeux est "l’élection d’un président de la République au plus vite", a-t-il souligné, tout en appelant le Groupe international de soutien au Liban et le Royaume-Uni qui en est membre, à "remplir le rôle lié à leur engagement devant la communauté internationale et l’ONU, à soutenir" le pays du Cèdre.

Béchara Raï a ensuite célébré une messe en l’église Notre-Dame du Liban, où il a rencontré des fidèles et des expatriés qui ont eu l’occasion de lui exprimer leur appui.

Ses rencontres officielles ont également inclus une rencontre avec la députée Fiona Bruce, émissaire spéciale du Premier ministre britannique pour la Liberté de religion et de croyance, qui lui a fait part de son intention de se rendre prochainement au Liban. Elle a valorisé "l’exemple libanais comme modèle de vivre-ensemble religieux et de rencontre des civilisations". Le patriarche maronite a rappelé de son côté que "les libertés publiques, à commencer par la liberté de croyance, sont consacrées par la Constitution libanaise". Cela n’est pas sans renforcer le rôle du Liban dans "la création de liens entre l’Orient et l’Occident et la diffusion de la culture du dialogue", a-t-il dit.

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